Que fait l’Europe ? Origine du miel, élevage de poules… l’oeil de l’Europe dans nos assiettes
Combien de protéines, combien de calories ?
Le tableau avec la valeur nutritionnelle des aliments que vous connaissez tous ? C’est une obligation européenne. Tous les aliments préemballés (plats préparés, conserves, sauces au yaourt, etc.) doivent annoncer le nombre de calories, la teneur en matières grasses, les glucides, les protéines, le sel.
L’étiquette ne peut pas non plus faire croire quoi que ce soit sur la valeur nutritionnelle d’un aliment : un règlement européen interdit de mentionner sur l’emballage que son contenu est riche en fer (oui, on parle de toi Popeye) ou en vitamine C si ce n’est pas vraiment le cas. l’affaire. Le nom du produit est également contrôlé : il est par exemple interdit d’utiliser « bio » dans son nom s’il n’est pas issu de l’agriculture biologique. En revanche, il n’y a aucune obligation pour Mamie Nova, Papy Brossard ou Captain Iglo d’exister réellement pour apparaître sur l’emballage.
Le nombre d’oeufs
Les conditions de production des œufs doivent également être précisées sur les œufs. La boîte donne des informations, mais aussi l’œuf lui-même, avec un système de code numérique européen : si le premier chiffre imprimé sur la coquille est 0, cela signifie que l’œuf est biologique et pondu par une poule élevée en plein air. Si c’est 1 : les poules de la ferme vivent dehors. 2 : les poules sont élevées en intérieur mais pas en cage, et disposent d’un espace réglementé. 3 : les poules sont en cage, mais là aussi leurs conditions de vie sont réglementées par la législation européenne sur le bien-être animal.
Les deux lettres qui suivent ce premier chiffre indiquent l’endroit où l’œuf a été pondu. Si c’est FR, cocorico il est français.
Pas d’arnaque sur le chocolat, la confiture et le miel
Pour pouvoir vendre un produit appelé « chocolat » dans l’Union européenne, le produit doit contenir une quantité minimale de cacao. Pour le chocolat noir, ce seuil est de 43 %. Pour le chocolat au lait il faut qu’il y en ait au minimum 30 % (alors que par exemple ce seuil n’est que de 10 % aux Etats-Unis, beaucoup moins soucieux de la qualité des aliments). L’ajout de graisses végétales autres que le beurre de cacao doit être limité à 5 %. Ces règles sont fixées par une directive européenne adoptée en 2000.
Dans le même temps, les législateurs européens se sont également occupés des marmelades et des confitures : leur teneur en fruits est également réglementée depuis 2001. Actuellement, l’UE travaille à renforcer les règles sur le miel, pour empêcher qu’il soit vendu dans l’UE sous forme de « falsifié ». « miels de manière trompeuse : il s’agit d’obliger les vendeurs de miel à indiquer si leur produit est un mélange de miels provenant de plusieurs lieux de production, et à donner les proportions, par exemple 50 % chinois, 30 % allemands et 20 % Français, comme cela peut arriver aujourd’hui sans que le consommateur le sache. Ce texte est encore en négociation. Le Parlement européen a voté sa position en décembre ; les États membres doivent encore le valider.
Un label bio européen
En 1985, la France a créé un label pour l’agriculture biologique « Agriculture biologique certifiée AB » que vous connaissez tous. Depuis 2009, il s’aligne sur les critères du label biologique européen, qui se présente sous la forme d’une feuille verte. Ces critères sont un peu moins exigeants que ceux pour avoir le label AB français d’origine.
Pour s’y retrouver dans les labels environnementaux (et pas seulement pour l’alimentation), nous vous conseillons cette fiche Ademe : https://agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/labels-environnementals
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