Que fait Arcom pour s’opposer à la mort d’une chaîne généraliste ? – Libération

L’arrivée de Cyril Hanouna à la tête de la radio est venue achever, avec brutalité, la mutation de la radio en machine à fabriquer l’opinion, au détriment du journalisme. Un collectif de salariés, anciens et actuels, se tourne vers l’Arcom et les pouvoirs publics pour ne pas laisser faire.

Europe 1 fêtera ses 70 ans en 2025. Mais l’heure n’est pas à la fête, et l’Europe 1 d’aujourd’hui n’a en commun que son nom avec la maison de Salut les copains, de l’appel à la solidarité de Coluche ou avec la station reine des années 2000. Cette radio que l’on connaissait n’existe plus. Son identité a été usurpée. Son carillon, son logo, sa grille de programmes visent à faire croire aux auditeurs qu’ils écoutent toujours, de bonne foi, leur antenne habituelle, un média généraliste.

La réalité est qu’Europe 1 est aujourd’hui un organe de propagande, intégré dans un système Bolloré qui a démontré ces quatre dernières semaines l’impuissance du régulateur public à garantir un paysage médiatique pluraliste et une information indépendante.

Anciens collaborateurs de cette station, certains d’entre nous ont vécu ce basculement de l’intérieur ; d’autres le vivent encore, contraints au silence, mais pas à la résignation. Nous assistons à un basculement de notre paysage médiatique vers une sorte de Far West informationnel, sans règles. Nous appelons le régulateur, l’Arcom, à assumer enfin son rôle de garant du débat démocratique sans que personne ne confonde liberté d’expression et diffusion de fausses nouvelles.

La rédaction d’Europe 1 asservie aux caprices de son propriétaire

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