Santé

Que dire aux clients qui craignent que les lentilles de contact soient dangereuses ?



Les lentilles de contact, indispensables à de nombreux myopes, astigmates, hypermétropes et même presbytes, sont-elles inoffensives pour les yeux ?

C’est la question que se pose le magazine « 60 Millions de Consommateurs » dans un nouveau rapport de son numéro de décembre, à travers une enquête réalisée auprès de 10 marques de lentilles de contact souples. Car au-delà du confort visuel, les verres soulèvent des questions sur leur impact environnemental et sanitaire.

Que devez-vous dire aux clients qui vous posent des questions à ce sujet ?

Sur l’environnement

Les lentilles de contact présentent-elles un danger pour l’environnement ?

36 millions de lentilles souples ou rigides sont jetées chaque année, selon « 60 Millions de Consommateurs », par les 3 millions de porteurs de Français (chiffres EuromContact).

Encore peu de fabricants apposent sur les cartons le logo indiquant de ne pas les jeter dans les toilettes ou le lavabo afin que les lentilles finissent, via les canalisations, dans la nature et libèrent des microplastiques et autres polluants nocifs pour l’environnement. l’environnement, notamment pour la faune et la flore.

Le magazine met en avant une étude coréenne* qui calcule qu’une lentille (1 g) trouvée dans un milieu aquatique peut libérer entre 5 653 et 17 773 particules microplastiques. Tôt ou tard, ces microparticules se retrouvent dans les aliments que nous consommons.

Rappelons qu’en 2023 aux Etats-Unis, il y aurait 2,5 milliards de lentilles de contact (20 tonnes) jetées chaque année et plus de 20 % des porteurs les jettent dans les toilettes ou le lavabo.

Face à ces défis, la sensibilisation en magasin est cruciale : il est important de rappeler aux clients lors de la vente que les lentilles doivent être jetées à la poubelle.

Sur la nocivité des produits

« 60 Millions de Consommateurs » rappelle que la composition exacte des lentilles n’est pas toujours connue du grand public. La question que pose le magazine concerne entre autres la migration de produits nocifs dans le liquide lacrymal.

Diverses études récentes ont souligné la présence de substances potentiellement nocives telles que les PFAS (polluants pérennes) et le dioxyde de titane.

Or, les tests réalisés par « 60 Millions de Consommateurs » n’ont pas révélé de migration de ces substances dans le liquide lacrymal après 1 mois de port : « nous n’avons trouvé aucun des six PFAS recherchés dans le bain imitant le liquide lacrymal ( …) ni le bisphénol A, ni aucun des 240 autres SVHC testés ». En revanche, du dioxyde de titane a bien été détecté « en quantités variables », dans tous les produits testés (de 60 745 microgrammes par litre à 222 629 microgrammes par litre).

Toutefois, plusieurs fabricants contactés par le magazine affirment que le dioxyde de titane n’est pas utilisé dans la formulation ou la fabrication des produits.

En conclusion, en attendant des analyses complémentaires ou approfondies, il est important de rappeler au client que le principal risque lié aux lentilles de contact est le risque infectieux lié à une mauvaise hygiène.

N’oubliez jamais qu’il est important de :

  • Respecter les instructions d’utilisation (durée, manipulation, rinçage…) ;
  • Évitez tout contact avec l’eau (robinet, piscine, douche, etc.) ;
  • Ne dormez pas avec des lentilles, sauf avis contraire d’un médecin ;
  • Consulter en cas de rougeur, d’irritation ou de douleur oculaire.

*Analyse complémentaire des microplastiques indétectables des lentilles de contact aux environnements aquatiques via la spectroscopie infrarouge à transformée de Fourier, Université nationale de Pusan, Busan.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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