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Que contient le « plan de victoire » présenté par Zelensky à Biden

Volodymyr Zelensky est aux États-Unis le 22 septembre 2024 pour présenter son
ANATOLII STEPANOV / AFP Volodymyr Zelensky est aux États-Unis le 22 septembre 2024 pour présenter son « plan de victoire » à Joe Biden. Photo prise le 20 septembre 2024.

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Volodymyr Zelensky est aux États-Unis le 22 septembre 2024 pour présenter son « plan de victoire » à Joe Biden. Photo prise le 20 septembre 2024.

GUERRE EN UKRAINE – Mission : convaincre les alliés. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est arrivé ce dimanche 22 septembre au soir aux États-Unis, où il présentera à son homologue américain Joe Biden et à ses partenaires les détails de son plan de paix, qualifié de « plan de victoire » visant à mettre fin à l’invasion russe alors que Kyiv se débat sur le terrain.

« Nous sommes venus aux États-Unis. Notre objectif principal est de renforcer l’Ukraine et de protéger notre peuple. »Volodymyr Zelensky a déclaré sur le réseau social X. « Cette guerre ne peut prendre fin qu’avec une paix juste issue des efforts internationaux. Le plan pour la victoire de l’Ukraine sera sur la table de tous nos alliés. »il a ajouté.

« Cet automne sera décisif pour l’avenir » de la guerre, a-t-il déclaré, ajoutant que Joe Biden serait « le premier à voir en détail » propositions ukrainiennes. Il prévoit ensuite de les présenter à « tous les dirigeants de nos pays partenaires »ainsi qu’au Congrès américain et au « deux candidats à la présidentielle » Aux États-Unis, la vice-présidente démocrate Kamala Harris et l’ancien président républicain Donald Trump.

Aide militaire, économique et sécuritaire

Le contenu détaillé de ce fameux plan reste évidemment secret, mais certains éléments ont été donnés par Volodymyr Zelensky lui-même ces derniers jours. Comme le rappelle le Kyiv Independent, Le Président a expliqué que le texte comprenait quatre points concrets relatifs à la guerre avec la Russie et un cinquième relatif à la situation post-conflit.

La sécurité du pays, sa position géopolitique, son économie et son aide militaire sont au menu des discussions. Sur ce dernier point, Zelensky souhaite que les alliés autorisent son armée à utiliser des missiles occidentaux à longue portée pour frapper en profondeur le territoire russe. Les États-Unis et le Royaume-Uni ont jusqu’à présent refusé de donner leur feu vert.

Le document présenté par le chef de l’Etat à son homologue américain contient également des éléments sur l’incursion ukrainienne sans précédent dans la région frontalière de Koursk, qui a brisé le tabou sur l’utilisation d’armes occidentales en Russie à la mi-août. Un conseiller du président a toutefois précisé récemment que ce plan n’envisageait pas de céder du territoire aux Russes.

Zelensky met la pression sur ses alliés

« Ces actions concrètes dépendent uniquement de nos partenaires. Que personne ne me dise que cela dépend des Russes. »Volodymyr Zelensky a déclaré à un groupe de journalistes vendredi soir, selon des informations Politique. Une manière de mettre une nouvelle fois la pression sur des alliés réticents à aller plus loin après deux ans et demi de guerre, et face aux menaces répétées de Vladimir Poutine.

Ce plan est « Un pont vers la fin de la guerre. Pour renforcer l’Ukraine. Pour la renforcer politiquement, en termes d’armement, et pour imaginer à quoi ressemblera l’avenir après la guerre. »a ajouté le président ukrainien. Qui a souligné : « Nos partenaires nous disent souvent : « Nous serons aux côtés de l’Ukraine jusqu’à la victoire. » Nous montrons comment l’Ukraine peut gagner et comment. » Volodmyr Zelensky souhaite que les alliés répondent à ses exigences d’ici la fin de l’année pour que son plan fonctionne.

Le voyage de Volodymyr Zelensky intervient en pleine campagne présidentielle américaine et coïncide avec l’Assemblée générale des Nations unies, prévue la semaine prochaine à New York. De son côté, la Russie a annoncé qu’elle ne participerait pas au deuxième sommet sur l’Ukraine demandé par Kiev en novembre, après une première édition en juin en Suisse.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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