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que contient la proposition rédigée par La France insoumise

Les dirigeants de La France Insoumise, réunis ici lors de l'université d'été à Châteauneuf-sur-Isère (Drôme), le 23 août 2024.
EMMANUEL DUNAND / AFP Les dirigeants de La France Insoumise, réunis ici lors de l’université d’été à Châteauneuf-sur-Isère (Drôme), le 23 août 2024.

EMMANUEL DUNAND / AFP

Les dirigeants de La France Insoumise, réunis ici lors de l’université d’été à Châteauneuf-sur-Isère (Drôme), le 23 août 2024.

POLITIQUE – Les députés LFI vont un peu plus loin avec l’idée de destituer Emmanuel Macron. Ils ont publié une proposition en ce sens ce samedi 31 août, accusant le président de la République de « violation grave » à son  » devoir «  en refusant d’accéder à la demande du Nouveau Front Populaire de nommer Lucie Castets à Matignon.

La procédure de destitution du chef de l’Etat, régie par l’article 68 de la Constitution, est longue et difficile à réaliser, et nécessiterait in fine l’approbation des deux tiers des parlementaires réunis en Haute Cour. Un défi alors qu’une grande partie de la gauche s’est montrée réticente à la soutenir.

« L’Assemblée, comme le Sénat, peut et doit défendre la démocratie contre la tentation autoritaire du Président de la République, dont nous ignorons les limites. »a cependant appelé les députés LFI dans leur proposition de résolution qui, selon la cheffe de groupe Mathilde Panot, était « envoyé aux parlementaires pour cosignature ».

« Violation grave »

Leur texte considère que le refus d’Emmanuel Macron de nommer Lucie Castets, après consultation des différentes forces politiques, « constitue une violation grave du devoir de respecter la volonté exprimée par le suffrage universel »arguant que l’alliance de gauche est arrivée en tête aux dernières élections législatives (193 sièges).

« Le rôle du Président de la République, selon la Constitution, n’est pas de se livrer à des marchandages politiques à l’Assemblée nationale. L’article 8 de la Constitution ne prévoit pas que le Président « choisit un Premier ministre qui lui plaît ». Il prévoit simplement que le Président de la République « nomme le Premier ministre ».les députés LFI continuent leur progression.

Estimant après des interviews qu’un gouvernement NFP serait immédiatement censuré par les autres groupes politiques de l’Assemblée, Emmanuel Macron avait écarté l’option Lucie Castets, au nom de « stabilité institutionnelle ».

Mais la procédure de destitution « C’est un outil politique qui permet aussi à l’Élysée de porter la responsabilité du blocage »Le constitutionnaliste Benjamin Morel avait estimé en août auprès de Public Sénat, une citation reprise dans la proposition de résolution des Insoumis.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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