L’armée israélienne a fait état, dans la soirée du dimanche 13 octobre, de la mort de quatre soldats, tués par une frappe de drone du Hezbollah sur un camp d’entraînement de la brigade Golani à Binyamina, au sud d’Haïfa, grande ville du nord d’Israël. Une soixantaine d’autres militaires ont été blessés lors de l’attaque. « différents degrés de blessures : critique, grave, modérée et légère »selon United Hatzalah, une organisation de secours bénévole. Sept soldats ont été grièvement blessés, selon l’armée israélienne. Il s’agit de la frappe la plus meurtrière en Israël depuis l’entrée en guerre ouverte entre le mouvement armé chiite libanais et Israël, le 23 septembre.
Plus tôt, le Hezbollah avait annoncé que ses combattants avaient tiré « un escadron de drones explosifs » sur ce camp d’entraînement, consacrant cette attaque à son leader Hassan Nasrallah, tué le 27 septembre lors d’une frappe israélienne près de Beyrouth.
Dans une nouvelle déclaration dans la nuit de dimanche à lundi, le Hezbollah a menacé Israël de nouvelles frappes si son offensive au Liban se poursuivait, expliquant « (promesse) à l’ennemi » que l’attaque « Le sud de Haïfa n’est qu’un avant-goût de ce qui l’attend s’il décide de poursuivre ses attaques contre notre peuple ». Soutenu par l’Iran et allié du Hamas palestinien, le Hezbollah a salué une « opération complexe ». Il explique avoir lancé simultanément des dizaines de missiles sur diverses cibles dans les régions de Nahariya et d’Acre dans le but de « détourner les systèmes de défense aérienne israéliens ». Drones « réussi à contourner les radars anti-aériens et à atteindre leur cible en (LE) camp d’entraînement »selon le Hezbollah.
Combats terrestres au sud du Liban
Dimanche après-midi, le mouvement chiite affirmait lutter « arme automatique » et avec « fusées » des soldats israéliens dans au moins quatre villages frontaliers d’Israël et ont tendu une embuscade aux soldats qui tentaient de s’infiltrer. L’armée israélienne, pour sa part, a signalé « combats face à face » et a annoncé avoir capturé un combattant du Hezbollah dans un tunnel au sud du Liban – une première depuis le lancement d’une offensive terrestre le 30 septembre.
Après avoir affaibli le Hamas à Gaza, Israël a déplacé le front de la guerre au Liban, affirmant vouloir permettre le retour vers le nord du pays de quelque 60 000 habitants, déplacés par les tirs de roquettes menés depuis un an par le Hezbollah en soutien au Hamas. .
De l’autre côté de la frontière, le ministère libanais de la Santé a annoncé dimanche que 51 personnes avaient été tuées la veille dans des frappes israéliennes au Liban, portant le bilan des morts dans le pays depuis le 23 septembre à plus de 1 300. , selon un décompte de l’Agence France-Presse (AFP). L’ONU a recensé près de 700 000 personnes déplacées depuis le 23 septembre.
Selon l’agence de presse officielle libanaise ANI, l’aviation israélienne a intensifié dimanche ses frappes sur des villages du sud du Liban, après avoir bombardé samedi soir un marché de la ville de Nabatiyé. « Tout a été détruit (…) comme si un tremblement de terre avait dévasté le marché”» a déclaré à l’AFP un habitant, Tareq Sadaq, au milieu des décombres fumants.
La Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) a pour sa part dénoncé « violations choquantes » Les forces israéliennes contre ses positions, après avoir critiqué les tirs israéliens vendredi « répété » les visant dans le sud du Liban, provoquant un tollé diplomatique. Elle a signalé une entrée « en vigueur » dimanche matin de deux chars israéliens sur une de ses positions, avant que des tirs n’aient eu lieu. « causé de la fumée » qui a déclenché « irritations cutanées et réactions gastro-intestinales chez une quinzaine de soldats de la paix ». L’armée israélienne a annoncé qu’un de ses chars « qui tentait d’évacuer les soldats blessés » avait « frapper un poste de la FINUL ». Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait précédemment exhorté l’ONU à se retirer » tout de suite « Fin des zones de combat. De la « attaques » contre les soldats de la paix de l’ONU peut constituer « crimes de guerre »a prévenu dimanche le porte-parole du secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres.
La guerre du Liban et celle de Gaza, déclenchées par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, se double d’une escalade entre l’Iran et Israël, dont les dirigeants menacent de riposter à une attaque de missile iranien sur 1er octobre. Le Pentagone a annoncé dimanche le déploiement en Israël d’un système de défense antimissile américain à haute altitude THAAD en appui contre Téhéran. L’Iran est « pleinement préparé à affronter une situation de guerre »a prévenu dimanche son chef de la diplomatie, Abbas Araghtchi.
Le président iranien Massoud Pezeshkian a discuté dimanche par téléphone avec son homologue français Emmanuel Macron de la manière d’assurer un « cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël » et de « mettre fin au génocide (…) à Gaza et au Liban »selon un communiqué de ses services. M. Macron lui a rappelé « La responsabilité de l’Iran de soutenir une désescalade générale »selon la présidence française.
Grève dans une école à Gaza
Dans la bande de Gaza dévastée et assiégée, la défense civile locale a annoncé dimanche soir qu’un bombardement israélien sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait tué au moins quinze personnes, « y compris les enfants » Et « des familles entières » au camp de Nousseirat. L’attaque également « une cinquantaine de blessés »selon cet organisme. L’armée israélienne a déclaré qu’elle « J’ai examiné les informations » à ce sujet. Il accuse régulièrement le Hamas de se cacher dans des bâtiments scolaires où des milliers de Gazaouis ont trouvé refuge, une accusation démentie par le mouvement islamiste palestinien. L’armée a affirmé dimanche avoir éliminé « dizaines » de combattants dans le secteur, où plus de 400 000 personnes sont coincées, selon l’ONU.
Par ailleurs, l’armée israélienne a annoncé lundi matin avoir mené une frappe visant un « centre de commandement et de contrôle, situé à l’intérieur d’un complexe qui servait auparavant d’hôpital ». Le porte-parole de la défense civile de Gaza a fait état de quatre morts et de nombreux blessés, précisant que c’était la septième fois qu’une attaque touchait la région. « tentes pour personnes déplacées à l’intérieur du pays » de cet hôpital.
Par ailleurs, une mission conjointe de l’OMS et de la Croix-Rouge palestinienne a réussi samedi à évacuer des patients et à approvisionner deux hôpitaux du nord de la bande de Gaza, a rapporté dimanche le directeur général, chef de l’OMS. Tedros Adhanom Ghebreyesus, sur le réseau social
L’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 a fait 1.206 morts en Israël, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels israéliens et incluant des otages morts ou tués en captivité à Gaza. Au moins 42.227 Palestiniens ont été tués, pour la plupart des civils, lors de l’offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement Hamas, considérées comme fiables par l’ONU mais invérifiables de sources indépendantes.