Quatre personnes, dont un père et ses deux fils, étaient en garde à vue dans la soirée du jeudi 11 avril dans le cadre d’une enquête sur « assassinat »deux jours après le décès d’un adolescent de 15 ans à Romans-sur-Isère (Drôme), a annoncé le parquet de Valence.
« Tous les suspects » sont « maintenant arrêté » et l’enquête continue « sous la qualification d’assassinat, c’est-à-dire de meurtre avec préméditation, crime passible de la réclusion à perpétuité »a indiqué le procureur Laurent de Caigny dans un communiqué.
Le père et un fils mineur se sont rendus à la police dans la soirée. Un autre fils, âgé de 27 ans et soupçonné d’être l’auteur de l’attaque mortelle à l’arme blanche, avait fait de même quelques heures plus tôt, a encore expliqué le procureur.
Ils ont été placés en garde à vue, comme une autre personne interpellée mercredi et soupçonnée de les avoir aidés à fuir le quartier sensible de la Monnaie, où s’est produit le drame mardi soir.
Enquête requalifiée en assassinat
Selon le communiqué du procureur, le père est soupçonné d’avoir organisé «l’expédition de sa famille» à la Monnaie à la recherche d’un mineur avec qui son plus jeune fils « a eu une violente dispute et a été filmé » Il ya quelques jours. Une fois ce jeune localisé, il a encouragé son fils mineur à » corriger « ce qui a déclenché une « altercation avec échanges de coups »a raconté le procureur.
Un adolescent « spectateur », étranger à la fois à cette expédition et à la dispute initiale, intervient alors. Le fils aîné « Je suis venu avec un couteau » je l’ai sorti et je l’ai porté vers lui « un coup qui a dû être fatal »écrit M. de Caigny.
Le père de famille et le premier arrêté « puis assuré la fuite de toute la famille »il ajoute.
La victime, un apprenti de 15 ans dans un centre de formation, a été constatée décédée mardi vers 23h15 après avoir été transférée à l’hôpital.
Le quartier sensible de la Monnaie a été médiatisé ces derniers mois après la mort de Thomas, lycéen de 16 ans poignardé en novembre à Crépol (Drôme). L’enquête n’a pas permis d’identifier l’auteur de l’agression. L’affaire a suscité l’émotion dans la région et mobilisé l’extrême droite, qui a tenté de lier sécurité, quartiers sensibles et immigration. Certaines des personnes mises en examen pour « homicide volontaire en bande organisée » dans le cadre de cette affaire sont originaires de la ville de La Monnaie.