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Quatre matches de suspension pour Mohamed Camara, joueur de Monaco, après son acte homophobe

Quatre matches de suspension pour Mohamed Camara, joueur de Monaco, après son acte homophobe
Mohamed Camara, joueur de l'AS Monaco, avec un maillot sur lequel il a dissimulé un symbole arc-en-ciel LGBT avec du ruban blanc, lors du match contre Nantes, au stade Louis-II, le 19 mai 2024.

La Ligue de Football Professionnel (LFP) a annoncé, jeudi 30 mai au soir, que le joueur monégasque Mohamed Camara, qui avait caché le logo contre l’homophobie floqué sur son maillot lors de la dernière journée de Ligue 1, le 19 mai 2024, a écopé de quatre matches de suspension. . Le milieu de terrain, qui pourra disputer deux matches avec l’équipe nationale du Mali début juin, sera suspendu pour les quatre premiers matches de Ligue 1 la saison prochaine, qui débutera le 16 août.

Cette sanction est relativement clémente pour le joueur malien, qui a répondu à sa convocation par visioconférence depuis Monaco. Il pourrait être suspendu jusqu’à dix matches, selon le barème disciplinaire de la Fédération française de football. D’autant que le milieu de terrain a refusé toutes propositions d’actions de sensibilisation pour lutter contre l’homophobie pour obtenir une sanction plus légère. « Après avoir entendu le joueur Mohamed Camara et pris acte de son refus lors de la séance de mener une ou plusieurs actions de sensibilisation à la lutte contre l’homophobie »la commission de discipline de la LFP « décide de lui infliger une suspension ferme de quatre matches »a écrit le corps dans un communiqué de presse.

« Nous prenons acte de la décision de la Ligue que nous attendions et nous ne ferons pas appel de cette décision. En tant que club, nous n’étions pas d’accord avec ce qu’il (Camara) a fait « , a réagi auprès de l’Agence France-Presse Thiago Scuro, le directeur général de Monaco. L’ASM, qui avait présenté ses excuses à la LFP et évoqué d’éventuelles sanctions internes, n’a pas assisté Camara devant la commission. « Notre souci était avant tout de faire face à cette situation, de faire clairement connaître la position de notre club sur le sujet, et d’expliquer à Mo que son comportement pouvait être différent »a ajouté Thiago Scuro. « L’AS Monaco soutient l’action de la Ligue, la lutte contre les discriminations, l’action contre l’homophobie, c’est clair pour nous, c’est clair aussi pour Mo »a-t-il conclu.

Lire l’entretien (2023) : Article réservé à nos abonnés Homophobie : « Certaines instances du football français ne veulent pas aborder le problème à bras le corps »

Soutien des compatriotes maliens

Dans le cadre d’une campagne de lutte contre l’homophobie menée par la LFP à l’occasion de la 34e et dernière journée de Ligue 1, Camara avait collé des lanières blanches sur le logo contre l’homophobie floqué sur sa poitrine et porté par tous les joueurs, entraîneurs et arbitres. Il n’a pas non plus participé à la photo protocolaire d’avant-match où les équipes de Monaco et de Nantes ont posé devant le slogan symbolisant la lutte contre l’homophobie.

« Un tel comportement doit faire l’objet des sanctions les plus sévères à la fois contre le joueur mais aussi contre le club qui a permis qu’il se produise », estimait le lendemain la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra. Mohamed Camara avait en revanche reçu le soutien de personnalités maliennes et de nombreux compatriotes sur les réseaux sociaux, au nom du respect des convictions personnelles et religieuses. La Fédération malienne de football a elle-même assuré le joueur de son soutien, « dans l’exercice de la liberté d’expression et de son corollaire, (que) ne pas s’exprimer ».

De son côté, Yoann Lemaire, de l’association Foot Ensemble, avait réclamé une sanction exemplaire, espérant qu’elle « soyez intelligent »suggérant de proposer à Camara « ateliers de sensibilisation au centre de formation de Monaco ». Ce que le joueur a donc refusé de faire, s’exposant à une sanction plus lourde, contrairement à Kévin N’Doram, seul cas précédent devant la commission de discipline de la Ligue.

En août 2023, ce joueur messin avait été condamné à un sursis de match avec sursis pour avoir tenu des propos homophobes à la mi-temps d’un match contre Marseille. Le milieu défensif s’est toutefois excusé à l’issue de la rencontre et a accepté de participer à des ateliers de sensibilisation à la lutte contre les discriminations organisés par la LFP.

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Le Monde avec l’AFP

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