Quatre clubs en C1… Le LOSC perd mais offre une soirée historique au football français

En jouant un match perdant-gagnant, le LOSC s’est fait une belle frayeur mercredi soir. Mais l’objectif est atteint et il y aura bel et bien quatre clubs français en Ligue des champions cette saison. Lille s’est en effet qualifié malgré sa défaite à Prague face au Slavia (victoire 2-1, 2-0 à l’aller).

Jamais dans l’histoire du football autant d’équipes françaises n’avaient participé à la plus prestigieuse compétition européenne de clubs. Le club nordiste rejoint le Paris Saint-Germain, Monaco et Brest, qualifiés directement grâce à leur place sur le podium de la Ligue 1 à l’issue de la saison dernière.

Une qualification proche du miracle

Les Dogues sont pourtant passés de justesse, presque miraculeusement vu leur fébrilité mentale et leur pauvreté technique dans la capitale tchèque. Ce match avait débuté de la pire des manières pour le LOSC, mené dès la cinquième minute de jeu après une reprise de volée de Christos Zafeiris à rebond. Ce but a donné à ce match un scénario catastrophe mais aussi un sentiment de déjà-vu pour Lille, qui avait tant craqué mentalement lorsque la perspective de jouer la Ligue des Champions s’était présentée à eux la saison dernière.

Les joueurs pragois ont immédiatement exercé une pression incroyable sur les hommes de Bruno Genesio, acculés, incapables de développer leur jeu collectif ou même de se dégager convenablement. La maîtrise du match aller à Valenciennes semblait bien loin… A la trentième seconde de ce match, une perte de balle d’Hakon Haraldsson à proximité de sa surface a failli avoir de graves conséquences. Elle a donné le ton de ce match, avec le club tchèque remportant de nombreux duels d’un côté, procédant simplement mais efficacement par de longs ballons vers ses puissants attaquants, et le club français de l’autre côté, constamment sous pression dans une Eden Arena bouillante.

Même l’égalisation d’Edon Zhegrova, au prix, comme d’habitude, d’un effort solitaire, d’une frappe précise à ras de terre qui surprend Antonin Kinsky (77e), n’a pas sauvé les Lillois. Ils ont encaissé un nouveau but quelques minutes plus tard par Ivan Schranz (84e), et ont été au bord de l’effondrement jusqu’au coup de sifflet final.

Les opportunités gâchées à Prague

Enfin, les joueurs pragois ont aussi fait preuve d’une fébrilité mentale et d’une maladresse coupable en gaspillant plusieurs occasions franches qui, converties, leur auraient permis d’arracher la prolongation. Dangereux à tout coup, Christos Zafeiris a touché la barre transversale à deux reprises, sur coup franc (40e) puis sur une frappe au cœur de la surface lilloise (88e). A noter également une parade salvatrice de Lucas Chevalier devant Mojmir Chytil (90e+1) puis un raté chanceux de Matej Jurasek (90e+4) de la tête.

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Les Lillois souffrent mais peuvent respirer : ils auront droit à la musique de la Ligue des champions, de ses stars et de ses voyages européens.