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quatre ans plus tard, le procès de la voisine accusée de l’avoir tuée commence

L’affaire a suscité une grande émotion dans toute la France. L’accusé, âgé de 29 ans, risque la réclusion à perpétuité.

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Dans la salle des pas perdus du palais de justice de Grenoble, où se trouve la cour d'assises de l'Isère, où s'ouvre le procès de Ludovic Bertin le 25 novembre 2024. (BENOIT PAVAN / HANS LUCAS / AFP)

Elle a été retrouvée morte dans un ruisseau en Isère. Quatre ans après le meurtre de Victorine Dartois, le procès d’un de ses voisins s’ouvre lundi 25 novembre, à Grenoble (Isère). L’accusé, Ludovic Bertin, 29 ans, reconnaît l’avoir étranglée mais nie toute tentative de viol. Il risque la perpétuité dans cette affaire qui a suscité une grande émotion dans toute la France. Les débats, qui débutent lundi après-midi devant la cour d’assises de l’Isère, doivent durer jusqu’au 6 décembre.

Victorine Dartois, étudiante en BTS de 18 ans, a disparu le 26 septembre 2020 alors qu’elle rentrait à pied vers son domicile familial à Villefontaine, à une trentaine de kilomètres au sud-est de Lyon, après une après-midi de shopping entre amis. Son corps a été retrouvé dans un ruisseau moins de quarante-huit heures plus tard, son pantalon retiré. L’autopsie a établi qu’elle avait été étranglée et noyée.

Ludovic Bertin, chef d’entreprise alors âgé de 25 ans, a été arrêté à Villefontaine vingt jours plus tard grâce au signalement d’un proche à qui il s’est confié. Ce père d’un jeune enfant avait déjà été condamné dix fois pour des délits de droit commun mais sans aller en prison, grâce à des réductions de peine.

En garde à vue, il a reconnu le meurtre de la jeune femme mais a nié toute tentative de viol. Il affirme avoir croisé la victime en faisant du jogging puis, après une bousculade involontaire et une dispute, avoir « panique » Et « serré le cou » de l’étudiante avant de cacher son corps. Ludovic Bertin est « prêt à dire les choses » et entend s’adresser d’emblée à la famille de la victime, a déclaré début novembre son avocat, Arnaud Adelise, sur BFMTV.

Le jour des faits, son client avait « cocaïne consommée », » argumenta-t-il. Quant au motif sexuel, c’est « démenti par les analyses » du corps de la jeune fille, dit-il. Lors de cette audience, il sera également jugé pour le viol violent d’une autre jeune femme, en septembre 2018 dans le Rhône, alors qu’elle avait vingt ans.

Cammile Bussière

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