Quatorze lycéens japonais transportés d’urgence à l’hôpital après avoir mangé des chips au « piment fantôme »
Un nouveau défi qui a mal tourné. Quatorze lycéens de Tokyo ont été hospitalisés après avoir mangé des chips « super épicées », mardi 16 juillet, a indiqué la police japonaise. Pas moins de trente élèves ont mangé ces chips pendant la récréation, après que l’un d’eux les a apportées dans l’établissement « juste pour s’amuser », selon plusieurs médias locaux dont The Japan Times.
Certains d’entre eux ont commencé à se plaindre de nausées et de douleurs aiguës autour de la bouche, nécessitant des appels d’urgence aux pompiers et à la police. Les 13 filles et le garçon qui ont été transportés à l’hôpital étaient conscients et ne présentaient que des symptômes mineurs, même si l’un d’eux a dû être transporté en fauteuil roulant, selon Fuji TV.
La société Isoyama Corp., qui commercialise les chips, a publié un communiqué dans lequel elle s’excuse pour « tout inconvénient » causé aux clients et souhaite aux étudiants un prompt rétablissement. Le site Internet de la société ne manque cependant pas de mettre en garde tous ceux qui voudraient essayer les chips.
L’entreprise précise par exemple qu’il est interdit aux moins de 18 ans de consommer ces chips appelées « R 18 + curry chips » en raison de leur caractère épicé et appelle à la « prudence alimentaire ». Les chips sont « tellement épicées qu’elles peuvent provoquer des douleurs », précise également le texte.
Interdit aux personnes souffrant d’hypertension artérielle
L’entreprise japonaise déconseille de consommer ces chips « en solitaire » et prévient qu’elles peuvent provoquer des diarrhées si elles sont consommées « en excès ». Elles sont « strictement interdites » aux personnes souffrant d’hypertension et d’estomac sensible, et il est conseillé aux personnes ayant des doigts coupés d’être prudentes lors de l’ouverture des paquets. Elles sont également déconseillées aux personnes « timides ou trop effrayées » pour les essayer.
La saveur piquante de ces chips provient du « piment fantôme », cultivé dans le nord-est de l’Inde, où il est connu sous le nom de Bhut Jolokia. Évalué à plus d’un million d’unités Scoville (SHU), il a été classé piment le plus fort du monde par le Guinness World Records en 2007.
Depuis quelques années, les chips et autres snacks épicés sont devenus tendance et ont fait l’objet de « défis » dans les écoles et sur les réseaux sociaux. Ces défis ont parfois conduit à des hospitalisations, comme ce fut le cas mardi au Japon, et même à des décès, comme ce fut le cas l’an dernier avec la mort d’un adolescent dans le Massachusetts.