Il s’appelle Global Safety Regulation 2 (GSR2), entre en vigueur ce dimanche 7 juillet et apporte de nombreux changements au sein de nos voitures en touchant plusieurs aspects.
Introduite le 7 juillet 2022 pour les véhicules neufs homologués, elle s’applique désormais à tous les modèles vendus en Europe, en attendant une troisième partie prévue pour le 7 juillet 2026Les évolutions réalisées sont si importantes que plusieurs modèles quittent le catalogue des constructeurs. En effet, les évolutions nécessaires nécessitent trop d’investissementcomme au niveau de l’architecture électronique par exemple.
C’est ainsi que les Porsche Macan, Renault Zoé et Twingo, Suzuki Ignis et Toyota GR86 prennent leur retraite. L’Alpine A110 a droit à un sursis, à condition que sa production ne dépasse pas 1 500 exemplaires par an. La berlinette va donc se faire encore plus rare…
L’objectif de cette réglementation européenne est d’améliorer la sécurité routière, et donc celle de nos voitures. C’est ainsi que l’on voit apparaître des équipements, déjà bien connus de certains, à bord de toutes les nouvelles voitures :
- Activation automatique des feux de détresse
- Alerte de perte d’attention
- Avertissement de survitesse
- Aide au maintien dans la voie
- Adaptation intelligente de la vitesse
- Détection d’obstacle en marche arrière
- Freinage d’urgence automatique
Enregistreur de données et lutte contre les cyberattaques
Si le souci d’une sécurité accrue est légitime, certaines alertes peuvent vite devenir gênantes au quotidien, comme l’alerte de survitesse. La réglementation prévoit cependant de les avoir la possibilité de désactiver certains d’entre eux. Mais la manière de procéder dépend d’un constructeur à l’autre. Si Renault a eu l’intelligence de regrouper ces fonctions sur une seule commande (avec une programmation préalable dans l’ordinateur de bord), ce n’est pas le cas chez Toyota par exemple. Il faut « décocher » les alertes une à une, et surtout après chaque démarrage.
Un nouvel équipement pose question, l’enregistreur de données. Or, ce dernier n’est utilisé que dans le cadre d’un accident puisqu’il contient des données telles que la décélération ou la vitesse du véhicule au moment de l’impactLes détails du véhicule, les données de positionnement, les informations sur le conducteur, la date et l’heure de l’événement sont exclus. Il s’agit d’une mémoire « volatile » ou écrasée selon une stratégie d’enregistrement.
Cette norme GSR2 comprend également un volet sur la structure de la voiture elle-même puisque les crash tests latéraux deviennent plus sévères, notamment au niveau des ouvertures de portes et des charnières.
Il convient également de noter que les voitures doivent être mieux armées contre les cyberattaques. C’est-à-dire qu’il est nécessaire que chaque constructeur soit capable d’identifier, de répondre et de réparer toute cyberattaque. Une mesure bienvenue dans un monde automobile de plus en plus connecté. Enfin, toutes les voitures doivent être prédisposées à l’installation d’un dispositif antidémarrage éthylométrique.
Avec toutes ces nouvelles mesures et celles à venir, l’Union européenne espère éviter 25 000 décès d’ici 2038 et réduire la gravité des blessures.