Un « Doug » au lieu de « Douglas », un « Yasmine » au lieu de « Yasemin »… Une simple faute de frappe sur un billet d’avion peut gâcher un voyage. Frais exorbitants et refus d’embarquement : que faire en cas d’erreur sur votre billet ? Voici les solutions pour éviter le pire.
En novembre 2023, Doug et Nancy Lee, un couple canadien vivant à l’Île-du-Prince-Édouard, se préparaient à célébrer leur 50e anniversaire de mariage avec un voyage en Irlande. Le séjour, organisé entre amis, représentait un budget de 10 000 dollars canadiens (environ 6 700 euros). Mais à l’aéroport d’Halifax, leur rêve s’est brisé. Le billet de Doug portait la mention « Doug Lee », tandis que son passeport indiquait « Douglas Lee ». Malgré leurs explications, Porter Airlines a catégoriquement refusé. Résultat : Doug n’a pas pu embarquer et le couple a dû abandonner son voyage.
Tout récemment, en octobre 2024, Yasemin, une Française d’origine turque, s’est retrouvée dans une situation similaire. Son billet pour un vol Turkish Airlines entre Kayseri (Turquie) et Paris portait la mention « Yasmine » au lieu de « Yasemin ». A l’aller, cette erreur n’a pas posé de problème, mais au retour, la compagnie a refusé son embarquement, invoquant de potentiels problèmes avec les douanes françaises. La passagère a dû acheter un billet de dernière minute pour 520 €, soit plus que le prix initial de son aller-retour (450 €). « Une erreur stupide »déplore parisien son mari, Inane. Efficacement.
Des frais souvent exorbitants
Les politiques varient selon les transporteurs, mais tous imposent des frais parfois excessifs. A la maison de AirFranceLes corrections mineures (fautes de frappe ou inversions nom-prénom) sont gratuites dans les 48 heures suivant l’achat, mais au-delà, vous devrez acheter un nouveau billet. Transavia propose gratuitement de corriger un seul élément (nom, prénom, sexe ou âge), mais facture 55 € pour deux corrections, en plus de la différence de prix avec le tarif en vigueur.
Les compagnies aériennes low cost sont encore moins accommodantes. EasyJet tolère la correction gratuite de trois caractères, mais facture 66 € au-delà, et jusqu’à 72 € si la demande passe par le service client. Ryanairde son côté, applique un barème qui monte à 160 € si le changement est effectué après 48 heures. A la maison de Compagnies aériennes turquesseule une modification de courrier est prise en compte, et seulement après validation par le service client. Sinon, le billet doit être échangé.
Ces politiques, souvent perçues comme injustes, s’expliquent par des logiques financières et administratives. Chaque modification entraîne des frais pour l’entreprise, frais qui sont systématiquement répercutés sur les voyageurs.
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Comment éviter ces situations ?
Quelques réflexes simples peuvent prévenir ces désagréments. Examinez attentivement votre réservation. Une autre vérification minutieuse de votre identité avant validation est essentielle. Faites également attention aux noms composés et au nom d’usage inscrits sur votre passeport. Prenons l’exemple de la faute de frappe : une faute de frappe encore glissée dans l’orthographe de votre prénom. Ce qu’il faut faire? Contactez le service client de l’entreprise au plus vite. Plus une erreur est signalée tôt, plus les frais seront réduits. Et préférez les réservations directes. Les billets achetés via des agences ou des plateformes tierces offrent souvent moins de flexibilité pour les corrections.
En dernier recours : annuler selon la règle des 24 heures
Si vous détectez une erreur sur votre billet immédiatement après l’achat, il existe une faille : la « règle des 24 heures ». Cette politique, adoptée par de nombreuses compagnies aériennes, permet d’annuler gratuitement une réservation dans les 24 heures suivant l’achat, à condition que le billet ait été réservé directement sur le site officiel. Vous pourrez ensuite en réserver un autre avec les informations corrigées. Une option peu connue mais précieuse, à condition d’agir vite. Attention : cette règle ne s’applique pas si vous avez réservé via une agence de voyages ou une plateforme tierce. Reste enfin à savoir si la compagnie aérienne que vous envisagez de prendre vous propose ce délai de grâce… Et c’est là que tout se complique. Sans surprise, les compagnies aériennes à bas prix semblent moins disposées à jouer le jeu. Dans le monde impitoyable des réservations en ligne, vous êtes responsable de chaque clic. Prenez le temps de vérifier chaque lettre : une minute d’attention vaut mieux que des centaines d’euros de regret.
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