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quand un arbitre voit son nom scandé par tout le Stade de France parce qu’il est…

quand un arbitre voit son nom scandé par tout le Stade de France parce qu’il est…

L’ambiance dans les tribunes des sites olympiques de ces Jeux Olympiques de Paris 2024 est unanimement saluée par les athlètes français, qui avouent avoir rarement ressenti un tel soutien du public. Mais cet enthousiasme ne se limite pas aux seuls athlètes…

« Rozier, Rozier, Rozier… » Ce samedi lors de l’épreuve masculine de rugby à 7 des Jeux Olympiques de Paris 2024, remportée avec brio par Antoine Dupont et ses coéquipiers de l’équipe de France, le nom d’un Français a été scandé par tout le Stade de France pendant plusieurs secondes.

Venait-il de marquer un essai ? S’était-il illustré par un crochet électrique ? Rien de tout cela. Car Jérémy Rozier ne fait pas partie de l’équipe de France. Il n’est pas reparti de Saint-Denis avec une médaille d’or autour du cou. En revanche, il a emporté avec lui des souvenirs qu’il n’est pas prêt d’oublier.

Acclamé par la foule

Arbitre du match pour la troisième place entre l’Afrique du Sud et l’Australie, Jérémy Rozier a bénéficié du soutien inattendu des 69 000 spectateurs du Stade de France pendant qu’il officiait. Tout simplement parce qu’il était… Français.

S’adressant à RMC Sport, l’intéressé est revenu, avec des étoiles dans les yeux, sur cette expérience unique.

« D’habitude, en Top 14, le public a tendance à nous siffler. On n’est vraiment pas habitués à ça », explique-t-il en souriant.

« Nous, les arbitres, c’est un peu l’ennemi public numéro un, car c’est souvent nous qu’on pointe du doigt quand il y a un problème. Et d’entendre cet enthousiasme, franchement, ça fait très plaisir. »

Une fin de carrière en beauté

Une émotion d’autant plus forte qu’il s’agissait de son dernier match au sifflet après une carrière bien remplie d’arbitre international.

« J’avais des collègues australiens qui me disaient après le match ‘mais putain, c’était quoi ça ? Ils criaient vraiment ton nom ?’. Parce que sur le terrain, ils pensaient entendre ‘Ozzie, Ozzie’ (un surnom australien, ndlr) alors qu’en fait c’était ‘Rozier, Rozier’. Ils pensaient que c’était pour eux… À la fin, ils sont venus me voir pour me dire : ‘En fait, c’était vraiment pour toi qu’ils criaient. Honnêtement, ce que tu as vécu est exceptionnel’. Et même à la fin du match, ils sont tous venus me voir malgré le carton rouge que je leur ai mis et le match qu’ils venaient de perdre, pour me dire ‘Félicitations pour ta carrière’.

D’arbitre à supporter des Bleus

Cerise sur le gâteau, la soirée s’est terminée en apothéose avec le triomphe des Bleus, auquel il a pu assister au milieu de la foule. Cette fois, avec la ferme intention de donner à son tour de la voix pour encourager les (autres) Français.

« Dès que je suis sorti, je me suis changé très rapidement pour aller dans les tribunes et j’étais le premier supporter français. Je me suis dit ‘ils sont en finale maintenant, c’est pour ça que je n’ai pas pu le faire. Maintenant, il faut qu’ils prennent l’or’. Parce que franchement, s’ils n’avaient eu que l’argent, j’aurais été un peu énervé (des rires).« 

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