Quand tu es champion olympique mais que tu es le seul à ne pas le savoir
Samedi avaient lieu les épreuves olympiques féminines d’haltérophilie dans la catégorie des -81 kg à l’Arena de Paris. Et même si ce n’est pas le sport qui suscite le plus de passions, il vaut tout de même le détour car en termes de spectacle, les performances de ces athlètes n’ont rien à envier aux autres. Bref, au final, il y en a une qui a réussi à soulever plus lourd que les autres et à décrocher la médaille d’or. Sauf que l’intéressée, la Norvégienne Solfrid Koanda, ne se rendait pas compte qu’elle était championne olympique.
A l’arraché, la Norvégienne a soulevé une barre de 121 kg à sa deuxième tentative, butant au 3ème avec une barre de 124 kg. A l’épaulé-jeté, l’athlète de 25 ans a réussi une petite barre facile de 154 kg à la 2ème tentative. Gourmande, elle a même tenté le record du monde à sa troisième tentative avec une barre de 162 kg. Échec.
Dans sa bulle
Pas de problème, à la fin de sa prestation, Solfrid Koanda descend de scène pour retrouver son équipe en coulisses. Concentrée, elle se dit sans doute que la foule présente dans les gradins ne faisait que saluer sa dernière prestation. Mais alors qu’elle est au milieu des escaliers, l’air heureuse mais pas plus que ça, son entraîneur lui dit quelque chose en norvégien que, bien sûr, on ne comprend pas. Mais on imagine facilement ses mots : « Hé, tu sais que tu viens de gagner la médaille d’or ? »
Évidemment, non, elle ne s’en était pas rendu compte. Et la joie, on la voit apparaître presque immédiatement sur son visage après quelques secondes d’incompréhension puis d’incrédulité avant que la jeune femme ne se précipite sur la scène pour partager cela avec le public. On trouve ça touchant et ouais, on verse une petite larme, qu’est-ce qui ne va pas ?