Quand les mathématiques déjouent Michel Laplante…
Le président et touche-à-tout des Capitales, Michel Laplante, a toujours été doué avec les chiffres. Dans son ancienne vie de gérant, il adorait s’amuser avant les matchs dans son bureau à résoudre des opérations mathématiques complexes en un rien de temps. La seule équation insoluble pour lui à ce jour est ce qui se passe avec son équipe.
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Retour après retour après retour, les Capitals continuent de repousser les limites de l’impossible.
Dimanche dernier, en demi-finale contre Ottawa, les représentants du Québec tiraient de l’arrière 5-1 avant de l’emporter 8-7 pour accéder à la finale. Vendredi soir, ils ont surmonté trois fois un déficit d’au moins deux points pour l’emporter 8-6. Samedi, ils ont surmonté un déficit de cinq points pour l’emporter 7-6.
« C’est drôle parce que même si c’est fou, avec Charles (Demers, le vice-président des Capitales) et le gang« On s’est dit : « Si untel monte à bord, ça peut encore arriver ». Mais en même temps, on s’est dit que mathématiquement, ça ne pouvait pas se reproduire, parce que c’est le genre de choses qui n’arrivent qu’une fois dans une vie et là, c’est arrivé à nouveau », raconte l’homme de 54 ans avec son sourire de bambin de garderie.
Une leçon de vie
Photographie STEVENS LEBLANC
Laplante a été de tous les combats depuis la création de l’équipe en 1999 à titre de lanceur, membre de l’administration, gérant, vice-président, président et copropriétaire.
À ses yeux, ce qui s’est passé au Stade Canac ce week-end n’est rien de moins qu’une leçon de vie.
« C’est beau de voir qu’on ne baisse jamais les bras, qu’on se bat jusqu’au bout. On a tous quelque chose à apprendre de ça. Les jeunes qui nous regardent ce soir voient qu’à un moment donné, quand ça ne va pas et qu’ils pensent que ça ne peut pas tourner, tout est encore possible. C’est bon pour une ville, c’est bon pour une société, c’est bon pour les gens qui sont ici », s’est-il émerveillé.
Une cible dans le dos
Toutefois, les exploits répétés des Capitals ne plaisent pas à tout le monde dans la Frontier League.
Alors que Laplante assure que la grogne s’est dissipée au cours des derniers mois, le gérant Patrick Scalabrini n’a pas hésité à exprimer les choses différemment avant la rencontre.
« On sait depuis le début de l’année que certaines équipes se construisent uniquement pour nous battre. D’après ce que j’ai entendu ces derniers jours, il semble que ce soit bien pire que ce que je pensais », a-t-il déclaré sans donner plus de détails.
« Ils ne nous souhaitent pas beaucoup de bonheur dans la ligue, où que ce soit, et ça ne m’empêche pas de dormir la nuit. J’ai entendu des raisons cocasses pour expliquer pourquoi ils ne nous souhaitent pas de bonheur au Québec. C’est bien parce qu’on a à cœur l’organisation. Je veux continuer à m’assurer que ces gens n’aient pas le sourire aux lèvres. »
C’est le prix inévitable de la célébrité après 10 championnats dans le baseball indépendant.
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