Nouvelles sportives

Quand les Jeux servent de porte de sortie aux sportifs voulant fuir leur pays

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Les JO de Paris ont vu des membres des délégations cubaine et congolaise disparaître dans la nature. Un phénomène récurrent lors de plusieurs JO.

Les raisons qui poussent les athlètes à fuir sont multiples : un pays en proie à l’insécurité, sous un régime totalitaire, ou le rêve d’une vie meilleure sur un autre continent. Dernier exemple en date : les trois seuls membres de la délégation paralympique congolaise sont portés disparus depuis la cérémonie de clôture, rapporte le quotidien Le Parisien ce mardi.

Un exemple qui fait suite à celui du pays voisin de la République démocratique du Congo, dont six des 36 athlètes envoyés à Paris ne sont pas revenus après les Jeux olympiques selon la chaîne B-one TV Congo. Le pays serait ainsi l’un des plus touchés par ce phénomène de défection.

Le cas de la RDC est également assez épineux, le pays étant en proie à une rébellion armée à l’est du pays. Un autre pays africain, le Cameroun, a vu le même événement se produire avec la disparition de sept athlètes lors des Jeux olympiques de Londres en 2012. Ce phénomène n’est pas nouveau, bien au contraire. Pour voir les premiers cas de défection, il faut remonter aux Jeux de Londres… en 1948.

Demandes d’asile du monde entier

Les Jeux qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale ont été marqués par de nombreux cas de défections de la part de pays du bloc de l’Est. Le premier cas célèbre fut celui de l’entraîneur de l’équipe de gymnastique tchécoslovaque, Marie Provazníková, en 1948, qui refusa de quitter le Royaume-Uni après la compétition.

En 1956, lors des Jeux olympiques de Melbourne en 1956 puis de Munich en 1972, près de 160 athlètes hongrois refusent de monter dans l’avion pour rentrer chez eux, à un moment où le peuple hongrois refuse de se soumettre à la politique de l’URSS.

Aujourd’hui encore, le phénomène ne s’estompe pas, tant des sportifs peuvent se retrouver en danger pour leur santé mais aussi dans leur pratique sportive. Récemment, des sportifs de pays d’Europe de l’Est tentent encore de fuir leur pays, comme l’a fait à Tokyo la sprinteuse biélorusse Krystsina Tsimanouskaya. Menacée d’être rapatriée de force à Minsk pour avoir critiqué le régime d’Alexandre Loukachenko, la sprinteuse s’est réfugiée en Pologne, pays dont elle a défendu les couleurs à Paris 2024, sur 200 m puis sur le relais 4×100 m.

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Au triple saut, un podium avec trois Cubains exilés

En dix ans, 1 053 sportifs cubains ont fui, la plupart pour rejoindre des clubs étrangers, selon un rapport de 2023 de l’Institut national du sport, de l’éducation physique et des loisirs de Cuba, dont 75 en 2023 selon Journal de CubaL’île, frappée par l’hyperinflation, les pénuries et l’embargo américain depuis soixante ans, voit son nombre d’athlètes fondre comme du galuchat à chaque JO.

Aux Jeux de Paris, Cuba a remporté huit médailles contre neuf pour les athlètes qui ont fui le pays ces dernières années. Le plus ironique a été l’épreuve du triple saut, où les trois athlètes sur le podium ont tous fui le pays, le dernier en date étant le nouveau champion olympique Jordan Diaz, qui a décidé de représenter l’Espagne deux mois avant les Jeux. Auparavant, le désormais espagnol triple sauteur avait déjà fui sa sélection quelques semaines avant les Jeux de Tokyo.


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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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