Polarisation idéologique croissante, impératifs économiques à respecter… Après avoir voulu surfer sur la vague inclusive de 2020, de plus en plus de grandes entreprises américaines reviennent sur leurs engagements. La diversité, l’équité et l’inclusion sont-elles devenues des vertus trop pesantes pour les entreprises ?
Cet article est issu du « Figaro Magazine »
C’était il y a trente-quatre ans, en Caroline du Nord. Harvey Gantt perd les élections sénatoriales face à Jesse Helms. Lors de cette campagne, au terme de laquelle il aurait pu devenir le premier sénateur afro-américain de l’État, l’ancien maire de Charlotte a contacté l’icône américaine la plus populaire du moment, le basketteur Michael Jordan, pour une audience de soutien. Jordan, qui avait déjà contribué financièrement à la campagne de Gantt, a refusé. L’égérie de la ligne de chaussures de sport Air Jordan, sa poule aux œufs d’or lancée cinq ans plus tôt avec Nike, se justifie par une boutade : Les Républicains achètent aussi des baskets. Dans l’excellent documentaire la dernière danse sorti en 2020, Jordan supposait toujours : Je peux envoyer de l’argent, et je l’ai fait. Mais je ne parle pas de quelqu’un que je ne connais pas. Le mélange des affaires et de la politique constitue une alchimie complexe, surtout aux États-Unis.
La preuve, trois décennies plus tard…
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