Convoqué le lundi 10 mars avant la commission d’enquête, plusieurs acteurs renommés ont accepté de témoigner, parfois avec réticence, uniquement à huis clos.
Les acteurs qui boudent les caméras ne sont pas monnaie courante. Cependant, c’est ce qui est prévu le lundi 10 mars à l’Assemblée nationale. La salle inférieure n’accueillera rien de moins que l’acteur vainqueur des Oscars, Jean Dujardin, mais aussi Gilles Lelouche, Pio Marmaï, le nouveau chouchou du cinéma français Pierre Niney et l’acteur populaire de l’acteur populaire « Tuches »Jean-Paul Rouve. Ils sont convoqués à l’Assemblée par la Commission d’enquête sur la violence dans le cinéma, les secteurs audiovisuels, des arts du spectacle, de la mode et de la publicité. Mais, contrairement à la plupart des audiences de cette commission, il ne sera ni filmé ni diffusé pour le public.
« Je regrette qu’il n’y ait pas de diffusion filmée de l’audition »
Sandrine Rousseau, présidente de la Commission
Tous les acteurs ont exigé et obtenu la caméra pour cette audience devant les députés. En question, la peur d’une mauvaise publicité, selon nos informations. « L’équipe« Daily »a appelé leurs agents en leur disant qu’ils allaient suivre les audiences et qu’ils ont tous paniqué »témoigne d’une source parlementaire pour désactiver l’enquête. Certains acteurs auraient même exprimé leur réticence à s’exprimer. « Ils ont fait durer le suspense jusqu’au dernier moment »agace un membre de la Commission sous le sceau de l’anonymat. « Les commissions d’enquête ne sont pas à la carte »Rappelle Sandrine Rousseau. Le député écologique n’a pas apprécié le refus de l’essayiste Caroline Fourst à comparaître devant le corps. « Je ne vois pas l’intérêt de ça »a réagi l’essaiiste à Libérerce qui a révélé ce faux saut.
Soumis par nous, le député Sandrine Rousseau, président de la Commission, déclare qu’elle «Regrette qu’il n’y a pas de diffusion de l’audition filmée. »» Les élus ont quand même réussi à démolir le principe d’un rapport, ce qui permettra au public de suivre les échanges enregistrés par écrit.
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Sandrine Rousseau se souvient qu’il y a eu d’autres auditions fermées, y compris celle des actrices Juliette Binoche, Virginie Efira, Nina Meurisse et Noémie Merlant, 16 novembre 2024. « Pour ces femmes, qui sont ultra-celebles, c’est une façon de se protéger »admet-elle. En l’absence de caméras et de rapports, ces actrices ont pu témoigner en toute confiance, certaines que leurs remarques ne seraient pas examinées par les médias et ont pris en charge les réseaux sociaux. « Ils ont raconté des histoires très difficiles et violentes, nous avons tous hallucinés, nous nous sommes accrochés à nos sièges »dit un autre membre de la Commission, qui refuse d’en dire plus. Et pour une bonne raison, l’ordonnance de 1958 qui établit les conditions des commissions d’enquête offre une garantie de confidentialité aux personnes entendues lors d’une audience à clôture. Il est interdit de signaler les informations à des travaux non publiques « Pendant une période de vingt-cinq ans ». La violation de cette interdiction est responsable « Un an d’emprisonnement et 15 000 euros amende »Selon le code pénal.
« Les hommes de pouvoir de cinéma déclarent souvent l’opposé des mots sexistes qu’ils ont pu faire dans le passé »
Un membre de la commission
Un autre membre de la Commission serait frappé par « La différence d’attitude » Entre les acteurs masculins et leurs homologues féminines. «Nous avons de grandes actrices qui arrivent toutes tremblantes devant nous quand ce fut des semaines qu’ils ont appelé avant de préparer et de marquer l’audience. Mais les hommes de cinéma arrivent très bien préparés, déclarant souvent l’opposé des mots sexistes qu’ils ont pu faire dans le passé. Souvent, nous pensons qu’ils ont tout préparé avec un avocat »soupire notre source. Les acteurs Jean Dujardin et Gilles Lelouche en particulier ont-ils prévu des critiques pendant leur passage avant la représentation nationale?
Le premier bec et cloue défendu les réalisateurs Woody Allen et Roman Polanski, malgré les accusations de viol et d’agression sexuelle les ciblant, à la suite de Metoo (Le parisien1er mars 2020). Polanski a même obtenu le César du meilleur réalisateur en 2020 pour son film « J’accuse »dans lequel Jean Dujardin joue. Ce qui avait conduit Adèle Haenel, connu pour son engagement envers la violence sexuelle, à quitter la salle Pleyel où la soirée a eu lieu.
Le deuxième, Gilles Lelouche, a joué avec Jean Dujardin dans le film « Les infidèles »dont il est également codirecteur, publié en 2012. Une histoire sur l’infidélité masculine où une erreur complètement inhibée est affichée et qui donne aux femmes le mauvais rôle. Les affiches du film avaient également été supprimées en catastrophe, accusées de transmettre une image dégradante des femmes.
Constitué le 22 octobre 2024, la Commission d’enquête sur la violence dans le cinéma a été relancée avec le soutien du président de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, après la dissolution décidée par Emmanuel Macron en juin dernier. Elle suit le témoignage de l’actrice Judith Godrèche, qui a déposé une plainte pour viol mineur contre les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon. L’actrice a témoigné publiquement, comme plusieurs de ses sœurs, Sara Forestier, Anna Mouglalis et d’autres figures du cinéma français.
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