Quand la robinetterie de luxe Picardy s’invite dans les salles de bains du monde entier
Dans une petite ville du Vimeu dans la Somme, une entreprise de robinetterie s’est spécialisée dans le haut de gamme et le luxe. Avec plus de 80% de son chiffre d’affaires réalisé à l’export, le savoir-faire unique de ses collaborateurs séduit les palaces et les stars mondiales.
THG Paris. Le luxe à la française s’exporte forcément en lettres capitales. Mais c’est à Béthencourt-sur-Mer, dans la Somme, que ce savoir-faire unique se perpétue génération après génération, depuis près de 60 ans. Les robinets picards attirent une clientèle fortunée et des hôtels de luxe. Et à chaque pays ses envies.
« Notre métier est l’équivalent de la haute couture pour la mode. Et les exigences diffèrent d’un pays à l’autre. Notamment dans les finitions. Au Moyen-Orient, on aime les finitions dorées, tout ce qui est assez flashy. L’or avec Baccarat. Et en France, on est plutôt sur un marché classique : on reste souvent sur du chrome avec un design contemporain ou intemporel. Contrairement à l’Angleterre où l’on recherche un style plus rétro. L’Italie est un mix entre l’Europe et le Moyen-Orient : beaucoup de finitions dorées, mais beaucoup plus sobres. Le client particulier est prêt à payer cher, donc il faut que ce soit beau.« , explique Léa Henquez, assistante projets et partenariats internationaux chez THG.
Si les robots effectuent certaines tâches, l’homme a sa place dans chaque atelier. L’entreprise emploie 250 personnes. La perfection est une question d’œil et de dextérité. Surtout lorsqu’on travaille avec des robots.pierres fines, cristal et marbres naturels. L’étape cruciale de ce savoir-faire : Let polissage.Aujourd’hui, pour être un polisseur assez expérimenté, il faut cinq ans, reconnaît Ludovic Leleu, responsable polissage. C’est très difficile. C’est vraiment du travail manuel. Il doit y avoir absolument zéro défaut. Nous travaillons dans le secteur du luxe donc nous n’avons pas le droit à l’erreur.«
De la fonderie à l’assemblage, toutes les étapes sont réunies en un seul et même lieu. Une organisation indispensable pour assurer deux présentations par an et être réactif aux tendances du marché. Et si l’outil le plus utilisé ici est le chalumeau, l’entreprise ressemble à bien des égards à une maison de haute couture, soumise au rythme des collections.Le meilleur exemple est l’ouverture de notre showroom à Milan pour accueillir la Milan Design Week, explique David Bonnelle, directeur général de THG. Tous les six mois, nous le réapprovisionnons avec une nouvelle collection qui est exposée jusqu’à ce qu’elle soit remplacée par la suivante. C’est un cycle sans fin qui nous donne un rythme de production assez élevé.«
A la conquête de la planète depuis la Picardie maritime. Le pari est réussi avec un chiffre d’affaires de 45 millions d’euros. Les riches américains sont aux anges. THG s’invite même dans la salle de bain de l’actrice Gwyneth Paltrow…
Avec Dominique Patinec / FTV