Conflit
Article réservé aux abonnés
L’annonce d’un déploiement massif et sans précédent de soldats nord-coréens dans la région de Koursk, limitrophe de l’Ukraine, pose des questions sur l’utilisation de ces troupes aux côtés des Russes et rappelle les engagements de Pyongyang dans les conflits précédents.
C’est un double saut dans l’inconnu et la cobelligérance. Qu’il en soit ainsi « imminent » ou dans le « les semaines prochaines », le déploiement de soldats nord-coréens aux côtés des troupes russes est désormais une évidence. Et une grande première historique compte tenu du nombre et du statut des troupes concernées. Elle témoigne d’un rapprochement qui n’a rien de symbolique ni d’anecdotique entre la Russie affaiblie de Vladimir Poutine et la Corée du Nord isolée de Kim Jong-un, et alimente les craintes d’une escalade en Ukraine. Par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Choe Son Hui, qui poursuit ce vendredi sa visite à Moscou, Pyongyang a également claironné qu’il serait toujours « fermement aux côtés de nos camarades russes jusqu’au Jour de la Victoire. » Son homologue russe, Sergueï Lavrov, a confirmé que « contact très étroit (avait) été établi entre les services militaires et de sécurité des deux pays. Cela nous permet de résoudre des problèmes importants pour la sécurité de nos citoyens et la vôtre.
Depuis plusieurs jours, les services de renseignement ukrainiens, sud-coréens et américains avancent des chiffres qui tournent autour de 10 000 ou 12 000 hommes. Jeudi 31 octobre, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré que 8 000 Nord-Coréens