quand “Boni” confiait à « Sud Ouest » son amour pour Hossegor
Avec 48 sélections en équipe de France de 1954 à 1966, André Boniface fut sans doute, avec le Dacquois Pierre Albaladejo, l’un des rugbymen français les plus célèbres de l’après-guerre. Né en 1934 à Montfort-en-Chalosse, terre de rugby, il joue dans le club de son village natal avant de rejoindre l’US Dax en 1952 puis, quelques mois plus tard, le Stade Montois.
Avec 48 sélections en équipe de France de 1954 à 1966, André Boniface fut sans doute, avec le Dacquois Pierre Albaladejo, l’un des rugbymen français les plus célèbres de l’après-guerre. Né en 1934 à Montfort-en-Chalosse, terre de rugby, il joue dans le club de son village natal avant de rejoindre l’US Dax en 1952 puis, quelques mois plus tard, le Stade Montois.
Celui qu’on avait surnommé le « créateur d’essais » avait signé sa première sélection en équipe de France à l’âge de 19 ans. S’il avait conservé une tendresse pour Montfort où le stade municipal porte le nom de son frère Guy, décédé en 1968 , André Boniface vivait depuis 33 ans dans une autre ville landaise qui le faisait rêver depuis sa plus tendre enfance, Hossegor, comme il le lui racontait dans l’entretien que nous republions ci-dessous.
Hossegor, un paradis d’enfance
« Dès que nous avons pu nous échapper, nous sommes venus ici étant enfants. Quand j’avais une vingtaine d’années, notre famille louait pour deux mois une villa en bord de mer… J’ai toujours rêvé de vivre à Hossegor lorsque j’étais à Mont-de-Marsan. Parce qu’ici, c’était le paradis, en quelque sorte… J’y vis maintenant depuis quinze ans. J’ai quitté Mont-de-Marsan, j’ai traversé Monfort et Dax et je me suis installé ici !
Le problème c’est que l’immobilier coûte très cher… Inabordable.
Evidemment, la ville a énormément changé depuis l’époque où je venais en vacances et aussi beaucoup en quinze ans. Je trouve qu’elle est très occupée par le business, je veux dire l’industrie du surf. Même si c’est très bien, cet essor du surf attire beaucoup de monde toute l’année. Vous avez des surfeurs qui viennent d’Australie ou des Etats-Unis, même en plein hiver, pour profiter des vagues d’Hossegor. Et puis il y a les entreprises de vêtements et d’équipements de surf qui emploient beaucoup de monde et qui attirent les jeunes.
En quelques années, disons cinq ou six ans, Hossegor est aussi devenue une ville d’hiver, c’est-à-dire une ville où l’on trouve de tout toute l’année. Le problème c’est que l’immobilier coûte très cher… Inabordable. Comment voulez-vous que des jeunes avec des salaires moyens puissent acheter ici une maison ou même un terrain ?
Autour du lac
« Au bistro, je rencontre plein d’amis, et c’est sympa »
Mes endroits préférés ? Il y en a deux ou trois. Prenons par exemple le lac. Un endroit fabuleux, le lac. Il se vide et se remplit plusieurs fois par jour au gré des marées, les paysages ne sont jamais les mêmes. J’aime me promener, au lever ou au coucher du soleil (Rires). Hé ! Je ne vais pas me révéler poète mais il y a quand même des choses qu’on apprécie quand on a les yeux ouverts…
Il y a aussi la plage. Magnifique avec ses villas. Beaucoup ont été préservés, même s’il existe également de nombreux bâtiments. Et puis il y a une très belle balade : autour du golf ; là aussi, on y trouve de splendides maisons qui reflètent une époque et une clientèle de la ville.
Ce que j’aime aussi, c’est m’asseoir sur la terrasse du Marcot pour prendre un café le matin. J’y rencontre beaucoup d’amis, on voit beaucoup de monde et c’est sympa.
Convivialité
Qu’est-ce que je regrette ici ? Il manque des lieux conviviaux comme les bistrots, où l’on puisse se retrouver : il y en a de moins en moins. Regardez, l’hiver dernier, ils ont démoli le Café de la Poste au carrefour (NDLR : à l’angle de l’avenue du Touring-Club et de l’avenue de la Gare) pour en faire un immeuble en béton avec commerces et appartements. C’était un bon endroit. Il y a eu une pétition pour le conserver mais cela n’a rien changé. C’est dommage. »