Qualcomm dévoile « le processeur mobile le plus rapide du monde », tandis qu’Arm menace d’en interdire la vente…
Qualcomm a dévoilé cette semaine son tout nouveau SoC (système sur puce), baptisé Snapdragon 8 Elite. Basé sur une architecture Arm, il se destine avant tout aux smartphones haut de gamme. Selon le constructeur, il s’agirait du processeur mobile le plus rapide au monde.
Annoncé cette semaine lors Sommet Snapdragonle Snapdragon 8 Elite promet de belles performances pour les smartphones AndroïdeAndroïde. Il contient un processeur Oryon de deuxième génération (la première génération étant celle utilisée dans SoCSoC Snapdragon X Plus et Elite pour ordinateurs portables), une puce graphique Adreno et un accélérateur d’intelligence artificielle (NPU) Hexagon. Il a donc été conçu pour réaliser toutes les fonctionnalités d’IA que les fabricants de smartphones commencent à intégrer dans leurs appareils.
Le SoC atteint une fréquence maximale de 4,32 GHz sur ses deux cœurs Prime, et de 3,53 GHz sur ses six cœurs Performance. Par rapport au Snapdragon 8 Gen 3, Qualcomm annonce une amélioration des performances de 45 % sur un monocœur ou multicœur, et même de 62 % pour la navigation web. Côté graphisme, tablez sur 40% de performances en plus, et 35% pour le Ray Tracing.
A peine annoncé, le Snapdragon X Elite pourrait être menacé de perte de licence Arm
Mais la technologie Oryon utilisée dans ce nouveau processeur est issue du rachat de la société Nuvia en 2021. Selon Arm, Qualcomm aurait dû renégocier sa licence, mais ne l’a pas fait. Arm a donc poursuivi Qualcomm. Le procès devrait débuter en décembre, mais Arm vient de lancer un ultimatum. Si Qualcomm ne remédie pas à la situation dans les 60 jours, Arm retirera sa licence. Un délai qui prend fin quelques jours après le début du procès.
Qualcomm est le plus grand producteur mondial de processeurs pour smartphones, dont la quasi-totalité est basée surArchitecture du brasArchitecture du bras. Qualcomm pourrait toujours produire des puces basées sur les plans d’Arm, mais n’aurait plus le droit de produire des puces conçues par la firme mais utilisant toujours l’architecture Arm. Ce litige pourrait potentiellement créer des ruptures de stock de processeurs mobiles, limiter l’innovation et augmenter le coût des smartphones, ainsi que de tout appareil utilisant un processeur Qualcomm, comme les casques Meta Quest ou certains PC Copilot+.