Il est venu en consultant. Il a quitté son cœur de capshe, pris dans son passé. Présent au bord de la pelouse pour Canal + pendant le retour en demi-finale de la Ligue des champions entre le PSG et Arsenal, David Ginola ne pouvait pas retenir son émotion au coup de sifflet final. Paris venait de se qualifier pour la finale de la Ligue des champions.
Le parc était en fusion. Et lui, El Magnifico, a été submergé. Ginola, le joueur qui a tant vibré le parc dans les années 90, s’est soudainement retrouvé à la place d’un simple partisan, pris dans une passion brute. « » J’aurais tendance à répondre à vos questions tout de suite, mais là … Quand je regarde ces Jessers, je pense que c’est le résultat d’un long travail, une phase d’apprentissage avec Luis Enrique … « Il a lancé, avant de marquer pendant un certain temps, sa gorge nouée.
Le silence dans le plateau était éloquent. C’est Hervé Mathoux qui a gagné le sol pour lui donner le temps de trouver ses sens. Mais Ginola a été non seulement ému: il a été profondément touché par ce que ce moment représente pour le PSG et son public représente. «Le parc était fabuleux. Le public a répondu. Nous savions que ça allait être un match important, et les joueurs ont pu compter sur lui. C’est un moment de partage. Le football offre rarement de tels moments. Nous avons un avant-goût pour cela. Nous voulons les revivre tout le temps. Je les suis émus parce que c’est un travail à long terme … c’était très compliqué de y arriver.
L’ancien attaquant est ensuite retourné sur le chemin parcouru par le PSG cette saison. Un parcours parsemé de pièges, mais aussi des leçons, qui ont forgé l’équipe de Luis Enrique. « Je reviendrais beaucoup plus loin … ce match contre Girona avec le but à la dernière seconde de Nuno Mendes. Vous prenez trois points lorsque vous n’alliez pas bien. Le match contre le PSV Eindhoven aussi, où Paris n’avait pas encore cette installation, cet esprit collectif que nous voyons aujourd’hui … les progrès entre ce premier match et ce retour en demi-finale contre l’arsenal sont immenses. Il y a un monde d’écart.» »» »» Ce mercredi soir, Ginola a trouvé ce qu’il lui restait dans les entrailles des Parc des Princes: une partie de lui-même. Et Paris, son Paris, lui a donné cette émotion, intacte.