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« professionnalisme », « rigueur »… Régional de l’étape en Auvergne, Romain Bardet est « un exemple » dans le peloton

L’Auvergnat dispute son dernier Tour de France et sillonnera les routes de sa région lors de la 11e étape mercredi, en direction du Lioran, dans le Massif central.

Article rédigé par

Maÿlice Lavorel – envoyé spécial à Saint-Amand-Montrond

France Télévisions – Éditorial Sport

Publié


Temps de lecture : 3 min

Romain Bardet lors de la présentation de l'équipe à Florence (Italie) le 27 juin 2024, avant le 111e Tour de France. (MARCO BERTORELLO / AFP)

L’un des grands noms du cyclisme français vit ses derniers jours sur les routes du Tour. Romain Bardet a annoncé peu avant la Grande Boucle qu’il prendrait sa retraite en juin 2025, après un ultime Critérium du Dauphiné. Pour sa dernière, à 33 ans, le natif de Brioude (Haute-Loire) va connaître le plaisir de rouler sur les routes de sa région, à l’occasion de la 11e étape en direction du Lioran (Cantal). Le futur retraité laissera l’image d’un coureur très populaire au sein du peloton. « Un mec génial, un mec vraiment génial, qui a fait une belle carrière et qui est toujours resté lui-même »résume Bryan Coquard (Cofidis).

Depuis le grand départ d’Italie, un mot revient parmi d’autres pour décrire le pilote DSM-firmenich : professionnalisme. « De Romain, je retiens son professionnalisme et sa rigueur »a assuré le sprinteur d’Arkea-Samsic Arnaud Démare en conférence de presse quelques jours avant le grand départ. Un constat partagé par le récent champion de France, Paul Lapeira (Décathlon-AG2R) : « C’est un coureur pour qui j’ai un immense respect, pour son professionnalisme et sa longévité. »

Vainqueur de quatre étapes sur le Tour de France, la dernière en ouverture de cette 111e édition, qui lui a permis de porter le maillot jaune pour la première fois de sa carrière, Romain Bardet compte deux podiums au classement général (2016, 2017). Il a également remporté la Vuelta en 2021, et remporté une médaille d’argent mondiale en 2018, derrière Alejandro Valverde. De quoi s’ajouter à l’un des plus beaux palmarès du cyclisme français au XXIe siècle, reconnu par tous les Tricolores du peloton. « Je pense qu’il a fait de très bonnes performances, un peu dans l’ombre parfois »explique Arnaud Démare.

« Il a eu une carrière que je qualifierais d’extraordinaire. On l’a vu plusieurs fois sur le podium du Tour, il était sur le podium de Liège-Bastogne-Liège, tellement de résultats que je ne pourrais pas tous les citer. »

Paul Lapeira, champion de France 2024

en zone mixte

Sa victoire lors de la première étape, à Rimini, a également été saluée par une bonne partie du peloton, à commencer par son coéquipier et ami Warren Barguil, très ému. « Romain est souvent second et critiqué, aujourd’hui il a fait quelque chose de fou »il a assuré aux médias, tandis que Paul Lapeira se disait « super heureux » pour son compatriote. Une joie partagée par Oscar Onley, John Degenkolb et Nils Eekhoff, coéquipiers de Romain Bardet.

« C’était d’abord une sorte de modèle. Il faisait partie de cette génération avec Thibaut Pinot, qui a apporté une certaine renaissance au cyclisme français, du moins pour la montagne.apprécie Guillaume Martin, de trois ans son cadet. On a commencé à revoir des Français jouer des premiers rôles, ça nous a ouvert des portes. » Le dirigeant de Cofidis, qui l’a « assez fréquenté dans les groupes de montagne »évoque aussi la « respect ». « Un mot qui le caractérise vraiment dans sa manière d’être, dans le peloton et en dehors ».

L’Auvergnat a également inspiré la jeune génération, à l’image de Paul Lapeira, qui évolue au sein de Décathlon-AG2R, l’équipe où Romain Bardet s’est révélé : « Il a eu une carrière exemplaire. Il a été, je crois, le coureur le plus remarquable à avoir porté les couleurs de l’équipe. (…) « C’est un exemple pour un groupe de coureurs. »

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