Gérard Le Puill
La production de lait de vache est une profession qui a deux séances de trafic par jour à partir d’une fin de l’année. Malgré cela, les grandes marques de distribution tentent d’imposer des baisses de prix de chute pour différents produits laitiers. Ils sont donc susceptibles de réduire la production nationale lorsque la demande a augmenté de 8% en dix ans dans une France dont le gouvernement prétend vouloir préserver notre souveraineté alimentaire.
Sur la position du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté des aliments, dans le Hall 4 du spectacle international agricole à Paris, des slogans sont exposés cette année à Tricolore et invitent les consommateurs à acheter « des poissons aquaculture français, des œufs de France, de la volaille française, du porc français français , les produits de nos terroirs », etc. Ce domaine, les négociations commerciales qui doivent se terminer cette semaine entre les grandes marques de distribution et leurs fournisseurs sur les volumes à fournir et les prix d’entrée en magasin sont toujours aussi difficiles.
Selon les producteurs de Cow’s Milk, les membres de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) et du National Interprofessional Center for the Dairy Economy (CNIEL), ces négociations annuelles conduisent les grandes marques à exercer une pression énorme sur les petites et moyennes entreprises de transformation laitière . Créé il y a environ cinquante ans, le Cniel est « L’association qui rassemble des organisations représentant les producteurs de lait de vache, les sociétés laitières privées, les coopératives laitières et le commerce, la distribution et les joueurs collectifs ».
Le producteur de Cow’s Milk dans le département de Vosges, Yohann Barbe, est également président du FNPL et vice-président du CNIEL. Lors d’une réunion avec la presse dimanche au salon agricole, il a indiqué que le prix moyen de 1 000 litres de lait payé en 2024 aux producteurs de l’agriculture conventionnelle était de 488,80 € inclus. Mais un graphique de FranceaGrilmer a montré que le prix payé par Lactalis, la plus grande entreprise mondiale pour la collecte et le traitement laitier, était inférieure à cette moyenne. Nous savons également que Lactalis refuse désormais de récupérer le lait de certains producteurs dans les zones où les visites des camions-citernes ne seraient pas rentables aux yeux des dirigeants fermes. En ce qui concerne les prix en Europe, en octobre 2024, ils étaient pour 1 000 litres de lait de la ferme de 535 euros aux Pays-Bas, 528,50 euros en Italie et 517 euros en Pologne, 527 euros en Allemagne. Des prix plus élevés qu’en France où beaucoup de lait de vache sont cependant bien évalués par les fromages de qualité.
Toujours en France, le prix moyen payé pour 1 000 litres de lait dans l’agriculture biologique était de 517 € en 2024 après avoir été inférieur à celui du lait conventionnel en 2022-2023 lorsque l’offre a dépassé la demande. Cette offre avait augmenté à la suite d’incitations à la conversion à l’agriculture biologique par les autorités publiques. Mais la politique gouvernementale de l’austérité a reculé le pouvoir d’achat des ménages, ce qui a réduit les produits laitiers de l’agriculture biologique de 30%!
Dans l’ensemble, la demande de produits laitiers continue d’augmenter en France. Il a augmenté de 1,2% en 2024 et 8% sur dix ans. Malgré cela, les négociations annuelles avec les principales marques de distribution sur les prix d’entrée dans les magasins sont aussi difficiles que les années précédentes. Sans être capable de tordre le bras des négociateurs de Lactalis et d’autres grands fournisseurs dont les volumes leur sont essentiels, les grandes marques font pression sur les petites et moyennes entreprises de l’industrie laitière qui produisent la qualité et la diversité.
En 2025, la production laitière pourrait revenir par rapport à celle de l’année précédente. En raison des caprices climatiques, la qualité du fourrage recueilli l’année dernière pour nourrir les vaches pendant l’hiver est souvent médiocre, ce qui réduit le rendement laitier par vache. Comme un malheur ne se produit jamais seul, plusieurs maladies contagieuses dont la fièvre ovine catarrhale (FCO), transmissible pour les vaches; Mais aussi la maladie hémorragique épizotique (MHE), transmise par les piqûres de neige, entraîne des avortements et des massacres imprévus de vaches laitières et de vaches d’allaitement. En conséquence, le nombre de vaches dans la production laitière a chuté de 2,2% en 2024 par rapport à 2023 et cette baisse pourrait se poursuivre en 2025.
Un document Cinel relatif au «bien-être animal» indique qu’en 2020, en France, «90% des vaches laitières allaitantes ont eu accès à un pâturage. Cependant, pendant plusieurs années, cet accès a eu tendance à diminuer, à la fois en termes de nombre d’animaux concernés (94% en 2008) et d’une surface pâturée par la vache. Dans son approche de la responsabilité sociale intitulée « France Terre de Milit », le secteur « préconise cette pratique largement dominante dans les fermes laitières et cherche à arrêter le développement des fermes sans accès aux pâturages ».
Selon Yohann Barbe, la présence du loup dans un nombre croissant de départements de production laitière, encourage également certains éleveurs à garder les vaches en permanence en stabiliaque, à la suite d’attaques de la fusion contre les troupeaux dans la prairie. Parce que pour les vaches qui retournent à la ferme deux fois par jour au moment de la traite, la protection des troupeaux à la prairie est très compliquée à installer. Les vaches se déplacent plus individuellement que les moutons, ce qui complique le rôle des chiens brutaux responsables de la protection des troupeaux. « Pendant 30 ans, le retour du loup a bouleversé et remet profondément en remettant en question nos pratiques de reproduction dans un contexte économique difficile », Pouvons-nous lire dans un document de 8 pages disponible sur le stand de la confédération paysanne dans le hall 4 du spectacle. Il donne des informations qui ne se trouvent jamais dans les textes produits par les associations pro-loup en France.
L’urgence sociale est la priorité de l’humanité chaque jour.
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