LES HAUTS
Sam Davies : on n’a pas assez de doigts aux deux mains pour compter les bonnes performances de Sam Davies sous le maillot du FCG. Ce jeudi à Aix-en-Provence, l’ouvreur gallois a encore brillé dans ce match décisif. Le numéro 10 grenoblois avait encore les épaules suffisamment larges pour endosser le costume et donner la majorité des points à son équipe (18 sur 23). Outre sa précision au pied (4/5, transformation ratée à gauche des perches), Davies a su ajouter de l’alternance à son jeu pour mettre la pression sur Provence. Dans sa gestuelle, on peut noter son redoutable coup de pied extérieur du gauche pour trouver un 50/22 dans le camp aixois (36e). Sur la touche suivante, Farissier allait marquer le premier essai du FCG. En 2e à la mi-temps, il marque un drop après une longue séquence de jeu (55e) pour récompenser le travail de son équipe. Déterminant.
Nathan Farissier : l’ailier du FCG est de bonne humeur en ce moment. A Aix-en-Provence, il améliore un ballon transmis par Romain Fusier pour aller à l’essai (38ee). Lors des derniers matchs disputés en tant que titulaire, le jeune joueur prêté par le LOU (23 ans) cette saison au FCG marquait toujours un essai lorsqu’il était titulaire. Contre Colomiers (29-10), Dax la semaine dernière (58-10) ou ce jeudi soir en Provence (23-22), l’ailier a toujours tenté sa chance. Lui qui a passé la majorité de la saison sur les terrains d’entraînement, cette fin de championnat est toute une renaissance.
Contre attaque : en fin de match, alors que la pression aixoise devenait intense dans le camp grenoblois, la Provence a eu deux occasions en touche de déployer son jeu et de mettre le feu à la défense pour battre le FCG sur le poteau. Heureusement, le FCG peut compter sur son 2e ligne pour contrer les Aixois. Au 78e, l’Anglais Phillips a volé la remise en touche de Jammes sur la ligne des 22 mètres du FCG pour se donner un peu d’air. Une minute plus tard, au même endroit, les grenoblois perturbent la réception provençale et Couilloud peut définitivement écarter le danger… En première mi-temps, Madère (35e) contrait une touche d’Aix qui prenait le dessus à ce moment-là (17-12). Plus tôt, le capitaine Steeve Blanc-Mappaz s’était également rendu en contre (27e). La victoire du FCG s’est également jouée dans cette partie du match.
Le public grenoblois : le stade Maurice-David était plein et parmi les 8 500 spectateurs, il y avait 1 250 Grenoblois. Les Rouge et Bleu sont venus nombreux et ont fait du bruit (parfois plus !) que le public aixois. Ils ont soutenu le FCG notamment dans les moments difficiles de la fin de match où la Provence a poussé pour passer devant. « Les Grenoblois ont chaud », souriait Romain Fusier en conférence de presse d’après-match. Ils sont prêts à se rendre à Toulouse pour la finale.
ENTRE TOP ET FLOP
La défense grenobloise alterne froid et chaud : sept essais encaissés le 17 mai lors des 30e journée (44-20) et trois autres jeudi soir en demi-finale : l’attaque aixoise a causé la misère au FCG. Mais si nous pouvons lui en vouloir en 1D période, avec deux essais encaissés sur les deux temps forts provençaux, elle a bien mis la barre en 2e période, ne cédant qu’une seule fois (Lapègue, 60e) et absorbant le reste du temps beaucoup de vagues méditerranéennes.
flops
Romain Trouilloud : on finira par croire qu’il n’aime pas le stade Maurice-David… le 17 mai, il était en échec face aux perches et en difficulté en défense. Deux semaines plus tard, le n°12 du FCG écope d’un carton jaune précoce (14epour un plaquage sans ballon) puis est sorti à la 55ee minute, victime d’un coup au genou. Heureusement pour lui, le résultat de cette demi-finale lui fera vite oublier ses tourments personnels.
Le temps faible du 1D période : lors des dix minutes d’expulsion provisoire de Trouilloud, le FCG a concédé 14 points, avec des essais du talonneur Martin (16e) et derrière Colombet (23e), transformé par Jimmy Gopperth. Difficile de rejeter la faute sur une personne plutôt que sur une autre… mais force est de constater qu’à 14 contre 15, les Dauphinois ont payé le prix fort.
L’arbitrage vidéo et le KO de Pio Muarua : Il est toujours inapproprié de critiquer un arbitre, surtout dans un match avec autant de tension et de pression. Mais quand M. Praderie et son arbitre vidéo (M. Sclafer) n’ont sanctionné, ni par un penalty, ni par un carton (jaune ou rouge) le tacle haut de Teimana Harrison sur Pio Muarua (50e).e), on avoue qu’on n’a pas compris. Peut-être que le geste du massif n°8 d’Aix a été réalisé dans les règles… mais le n°8 fidjien du FCG a ensuite subi un protocole commotion cérébrale, qui s’est révélé négatif. Et de fait, il risque de rater la finale, obligé de se reposer.