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Procès pour viol à Mazan : « sans remords et sans empathie », le portrait glaçant de Quentin H., ambulancier et ex-gardien de prison

Procès pour viol à Mazan : « sans remords et sans empathie », le portrait glaçant de Quentin H., ambulancier et ex-gardien de prison

l’essentiel
Lors d’une nouvelle journée d’audience mardi, un psychologue a dressé le portrait de Quentin H., ambulancier de 34 ans, ancien gardien de prison, accusé avec 50 autres hommes d’avoir violé Gisèle Pélicot. A la barre, elle a dessiné le profil d’un homme dénué de toute considération pour la victime et plus généralement pour les femmes.

Alors que le procès pour viol de Mazan arrive à mi-parcours, un nouvel accusé a été présenté mardi 22 octobre devant le tribunal correctionnel du Vaucluse. A la barre, un psychologue a dressé le portrait de Quentin H., ancien gardien de prison aujourd’hui ambulancier. Elle décrit un homme froid, manquant de considération pour les autres, notamment les femmes.

L’accusé, âgé de 34 ans, souffre d’un « trouble psychopathique de la personnalité : il a tendance à très peu considérer les autres dans leur individualité, dans leurs désirs, dans le sujet qu’ils peuvent représenter ». Tant sur le plan social que « sur le plan de sa représentation des « Les femmes, il y a un rejet de la personne et une froideur, notamment envers les femmes », a expliqué Marie-Pierre Guis, une psychologue qui l’a interrogé après son arrestation.

Cet homme au gabarit imposant et à l’époque en couple, avait contacté Dominique Pélicot en novembre 2019 via le site Coco.fr. Il s’est ensuite rendu à son domicile de Mazan (Vaucluse) pour agresser sexuellement, ensemble, Gisèle Pélicot, préalablement droguée aux anxiolytiques par son ex-mari. Il a déclaré au psychologue qu’il s’était rendu compte que la victime était sous sédatif, mais qu’il n’avait réalisé qu’il avait commis un viol que « jusqu’à ce qu’il retourne à son véhicule ».

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« Aucune considération pour la victime »

S’il faisait partie des 14 prévenus sur 51 ayant reconnu des accusations de viol à l’ouverture du procès le 2 septembre, il n’avait néanmoins « aucune » considération pour la victime, selon Marie-Pierre Guis. « Le discours reste égocentrique. Il s’inquiète principalement de sa détention et du moment où il pourra retrouver sa famille. Madame Pélicot n’est pas évoquée. Il n’y a aucune considération de la victime dans sa subjectivité, dans sa souffrance ni dans son parcours. » », a-t-elle déclaré.

Il lui aurait expliqué qu’il s’agissait de sa première expérience libertine et qu’il était normalement fidèle mais que « ses sentiments s’étaient érodés ». « Il a besoin d’une montée d’adrénaline. Il ne remet pas en cause les bases opérationnelles », l’a-t-elle décrit, expliquant qu’il s’était exprimé « sans remords et sans empathie, avec une suradaptation et une absence de culpabilité ».

L’accusé a également été stationné un temps à la prison du Pontet (Vaucluse) où Dominique Pélicot a notamment été incarcéré à partir de fin 2020, avant d’être lui-même incarcéré dans le cadre de cette procédure en mars 2021. Il a toutefois affirmé lors de son interrogatoire n’avoir « jamais entrer en contact avec lui » et avoir appris les faits en lisant la presse, espérant « être entendu » à son tour.

Quentin H. et les cinq autres accusés cette semaine devraient s’exprimer sur les faits de mercredi, confrontés à Dominique Pélicot. Pendant dix ans, de juillet 2011 à octobre 2020, ce septuagénaire avait drogué sa femme avec des anxiolytiques puis la violait et la faisait violer par des dizaines d’hommes qu’il avait invités sur Internet. Mercredi, Gisèle Pélicot doit à nouveau être entendue par le tribunal.

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