Procès demandé pour « Mimi » Marchand, soupçonnée d’avoir voulu soutirer de l’argent à Karine Le Marchand
La « papesse paparazzi » inquiétée par la justice. Le 19 avril, le parquet de Paris a requis un procès pénal contre Michèle Marchand, soupçonnée d’avoir extorqué de l’argent à l’animatrice de télévision Karine Le Marchand en 2020, a appris mardi l’AFP de source proche du dossier.
Selon cette source, Michèle Marchand, qui conteste les faits, est accusée d’avoir fait pression sur l’animateur de « L’amour est dans le pré » (M6) pour qu’il lui verse quelques milliers d’euros en échange de la non-publication de une photo de sa fille.
« Pressant voire menaçant »
Selon des éléments des réquisitions dont l’AFP a eu connaissance, « Mimi » Marchand serait à un moment donné « devenue plus pressante voire menaçante par insinuation en lui indiquant notamment, alors que Karine Lemarchand ne se rendait pas disponible et ne l’avait pas payé la totalité de la somme mentionnée (3 000 euros) lors de leur premier échange : +Ce sera trop tard… c’est embêtant pour le petit+».
Les photos ont été prises par l’une des stars des paparazzi, Sébastien Valiela, pour qui le parquet demande un procès pour corruption et recel de violation du secret professionnel.
Le parquet demande également le procès du policier Marc M., 45 ans, soupçonné d’avoir fourni des informations à Sébastien Valiela. Il pourrait être jugé pour violation du secret professionnel. Un policier décédé en 2022 était également mis en cause.
L’affaire Griveaux
Cette information judiciaire s’est également portée sur une autre affaire : Marc M. et un autre policier, David O., 55 ans, sont soupçonnés d’avoir informé Sébastien Valiela du moment précis où se réunissait Piotr Pavlenski et Alexandra de Taddeo.
Cette arrestation intervient deux jours après la diffusion, revendiquée par M. Pavlenski, de vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux, alors candidat LREM à la mairie de Paris, précipitant son retrait de la bataille municipale le 14 février 2020.
Des photos et une vidéo montrant Piotr Pavlenski allongé face contre terre, les mains liées par des menottes, ont été diffusées la semaine suivante par Paris Match.
Marc M. pourrait également être jugé pour faux en faux pour ces faits – le parquet n’a pas demandé que soit prise en compte une circonstance aggravante qui aurait pu conduire cette affaire devant le tribunal correctionnel départemental -, tandis que David O. risque une audience pour violation du secret professionnel et complicité.
Interrogée par l’AFP, Me Caroline Toby a indiqué qu’elle avait formulé des observations aux fins de classement sans suite pour sa cliente « Mimi » Marchand.