« Procéder à une dissolution le soir des élections est quelque chose d’anormal », déclare Jean-Michel Blanquer

50 jours après les élections législatives, aucune personnalité n’a encore été nommée par le président de la République à Matignon. Mais combien de temps faudra-t-il à Emmanuel Macron pour trouver un nouveau Premier ministre ?

Certaines personnalités politiques n’hésitent pas à donner leur nom pour occuper ce poste et d’autres analysent les décisions du président, notamment la dissolution de l’Assemblée nationale, à l’image de Jean-Michel Blanquer, invité de La Grande interview Europe 1-CNews mardi. Selon lui, il s’agit d’une « décision irrationnelle ».

« Emmanuel Macron réussit dans les choses les plus difficiles et échoue dans les plus faciles »

L’ancien ministre de l’Education nationale a avoué sur Europe 1 qu’il s’attendait à une dissolution de l’Assemblée nationale. « En revanche, je l’imaginais vers septembre ou octobre, après les Jeux olympiques et surtout comme la conséquence d’un éventuel conflit dans une éventuelle impasse entre le pouvoir législatif et l’exécutif. Lorsqu’il y a une situation de ce genre, la dissolution est un outil normal de la Constitution. Mais dissoudre le soir des élections, c’est quelque chose d’anormal », explique Jean-Michel Blanquer.

Il va même jusqu’à analyser le président. « Emmanuel Macron réussit dans les choses les plus difficiles et il échoue dans les plus faciles », tacle l’ancien ministre de l’Education nationale sur La Grande interview Europe 1-CNews. « Souvent, il fait des choses qui peuvent être très réussies et qui vont être gâchées par trop de petites choses. Par exemple, il va vous faire un très bon discours et puis ça va durer trop longtemps. Il a cette tendance. Et le remède à cela, c’est de travailler plus collectivement. Nous avons tous des qualités », conseille-t-il à Macron.