Pro D2 – Un peu Biarritz continue son sans-faute à domicile face à Aurillac et remonte au classement
Le Biarritz Olympique avait l’occasion lors de cette 12ème journée de s’imposer pour la 7ème fois en 7 matches à domicile face à un adversaire, le Stade Aurillacois, qui ne voyage pas très bien et ainsi remonter au classement. Les deux équipes ont offert au public du Parc sportif d’Aguiléra un spectacle assez indigeste, beau symbole d’un Black Friday venu d’Amérique. Mais ce BO sait encore gagner quand tout va bien dans son jeu et notamment en touche et s’impose sans trembler mais sans bonus face à Aurillac. L’opération aurait pu ou dû être meilleure mais les Basques remontent au classement.
La victoire de Biarritz contre Aurillac était attendue et le bonus fortement espéré pour les hommes de Boris Bouhraoua à Aguiléra, l’une des 5 forteresses encore imprenables de Pro D2 cette saison. Avec 27 points retirés sur 30 possibles, les Biarrots ont fait figure d’épouvantail dans cette rencontre qui opposait le 4e au 10e, lui aussi maladroit à l’extérieur. Au terme d’un match frustrant pour tout le monde, leLe BO s’impose 23-6 contre Aurillac mais sans convaincre. Seuls les 4 points sont à retenir dans ce match où régnait la maladresse. Un match qui avait parfaitement débuté pour les Basques.
Car oui, tout a bien commencé dans ce match. Biarritz a laissé le coup d’envoi à Aurillac et Ugo Seunes pour mieux prendre l’adversaire à la gorge et ça a fonctionné. La première arrivée dans les 22 m adverses a été couronnée de succès. Après un premier penalty concédé par le Stade Aurillacois Cantal Auvergne, la ligne de touche à 5m était parfaitement maîtrisée avec la reprise de Matthews et l’essai de Yohan Beheregaray en guise d’homme de base du maul (5e, 7-0). Il fallait garder ce début en tête car plus rien ne serait plus pareil après.
Et soudain le néant
Oui, le BO a mis la main sur le ballon mais a été brouillon en tout comme les Cantaliens en face mais à plus grande échelle du fait de leur domination dans la possession et l’occupation. Une seule statistique résumera le mauvais match du BO en attaque, les 10 ballons perdus en touche tout au long du match. Dans la suite du premier acte, il y a peu de choses à se mettre sous la dent, peu de jeu développé par les phases de trois-quarts ou de percussions de face. Il a fallu attendre la demi-heure pour voir les points marqués. Trois. De Thomas Dolhagaray sur penalty pour avoir mené de 10 unités (29e, 10-0). De quoi donner des idées aux Aurillacois, eux aussi très maladroits en touche, qui sur leur première occasion de prendre des points en ont arraché trois sur la botte d’Ugo Seunes (36e, 10-3). La pause est arrivée à point nommé pour remettre les choses au clair des deux côtés.
Changements de talonneur, mêmes résultats
Les discours des entraîneurs allaient-ils changer la donne pour le spectacle de la rencontre ? Certainement pas. Les changements de lanceurs, dès la pause côté auvergnat, après 5 minutes pour Biarritz ? Ni l’un ni l’autre. Les mêmes erreurs ont été commises encore et encore. Les Biarrots, frustrés de dominer sans marquer, ont finalement alterné les penaltys pris en touche et les penaltys vers les poteaux. Surtout quand Aurillac, sans rien faire, revenait à 4 points après le penalty d’Ugo Seunes (62e, 10-6). Ainsi, Thomas Dolhagaray a donné de l’air à ses coéquipiers (69e, 75e, 16-6) lorsque les touches des 5 mètres du pauvre Luteru Tolai n’ont pas trouvé preneur, pas plus que celles de Beheregaray.
Mais en toute fin de match, les Biarrots ont rappelé qu’ils pouvaient aussi produire du jeu. A la dernière minute sur une action majeure de leur côté, le BO a donné un peu de joie à Aguiléra avec l’essai conclu par Hébert après de très bons relais d’Acebes, Vergnaud et Aurrekoetxea (80e, 23-6) sur 60 mètres. On n’aurait pas dû demander plus à ce BO, pas plus que ces 4 points très importants.