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Pro D2 – Saïd Hirèche (Brive) : « L’équipe a montré beaucoup de caractère, de solidarité et d’intelligence »

Après leur victoire contre Colomiers (35-23), les Brivistes restent en course pour la qualification. Face à un concurrent direct, les coéquipiers de Saïd Hirèche ont su faire preuve de beaucoup de solidarité, se retrouvant pendant plusieurs minutes douze contre quinze après avoir encaissé trois cartons jaunes. La troisième ligne évoque les ressources de ce groupe corrézien.

Le public attendait une réaction de fierté après la défaite à Dax (27-10)…

Elle est venue. Tout le groupe avait envie de se racheter après la prestation livrée à Dax, où nous avons collectivement échoué. On se devait quelque chose à nous-mêmes mais aussi au public, et on a répondu donc c’est positif. Et ce, même si on n’a pas rendu le match facile en se retrouvant à un moment donné à douze sur le terrain. L’équipe a fait preuve également de beaucoup de caractère, de solidarité et d’intelligence.

Comment vous êtes-vous adapté à douze contre quinze ?

Avec trois joueurs en moins, on a tenu le coup en gérant bien ces temps faibles. Lorsque les Columérins ont tenté de contre-attaquer après nos jeux au pied, nous avons concédé du terrain mais la ligne défensive s’est rapidement recréée. Même si parfois des piliers se sont retrouvés en position centrale, nous n’avons pas cédé. Et après, quand tout le monde est revenu sur le terrain, la donne a changé. Il y avait une énergie renouvelée. Nous avons pu remettre la main sur le ballon. Les entraîneurs en ont également profité pour procéder à des changements et apporter du sang frais, en remplaçant des joueurs qui s’étaient livrés en première mi-temps et qui étaient en infériorité numérique pour ne pas encaisser de points. Lorsque les remplaçants sont arrivés, nous avons dû apporter beaucoup d’énergie et de positivité. Notre mission était de renverser la situation.

Quel a été le message dans les vestiaires à la pause alors que vous étiez mené (19-20) et que vous veniez de écoper coup sur coup de trois cartons jaunes ?

En marge, on cherchait surtout à savoir parler dans le vestiaire pour donner quelques conseils afin de gérer un peu le temps, gagner quelques secondes. Nous avons utilisé l’intelligence, mais aussi la tromperie. Vous en avez besoin parce que cela fait partie de l’expérience que vous acquérez pour les jeunes comme pour les personnes plus âgées. Les coachs étaient très calmes et cool et les instructions étaient précises. Cela a été bénéfique puisque tous les joueurs ont pu les appliquer. Tout le monde a été attentif et réceptif, même si ce n’est pas forcément facile quand on est fatigué, quand on est dans le rouge.

Pour se qualifier, il fallait dépasser trois équipes avant le coup d’envoi. En voici déjà un…

Nous allons procéder étape par étape. On s’est dit qu’il nous restait encore cinq finales à jouer, on en a gagné une. Il en reste quatre, et j’en espère un de plus et d’autres derrière… Brive n’est pas mort, et nous ferons tout pour rester dans la course à la qualification. J’espère que nous répéterons de telles performances en termes de solidarité et d’intelligence du jeu.

Alors que vous étiez l’équipe la plus disciplinée de Pro D2, vous avez commis dix-sept fautes, dont douze en première mi-temps. Comment l’expliquez-vous ?

Si nous avons commis beaucoup d’erreurs, c’est parce que nous y avons mis beaucoup d’engagement. Lorsqu’on en met trop, on manque parfois d’un peu de contrôle. C’est ce sur quoi nous allons travailler cette semaine pour ne pas répéter les mêmes erreurs à Angoulême car c’est une équipe qui maîtrise très bien les règles dans les rucks et les jeux au pied. Alexandre Ruiz les fait très bien travailler et progresser.

La semaine a été particulière pour les trois-quarts avec les départs des entraîneurs Bruce Reihana et Régis Lespinas. Comment ça s’est passé à l’entraînement et pendant le match ?

Les trois quarts ont été investis. La parole est revenue à des joueurs expérimentés comme « Stu’ » (Stuart Olding) et « Toto » (Thomas Laranjeira) en écoutant tout le monde. Ils étaient calmes, sereins et précis dans leurs conseils et apports techniques. Cela prouve que le groupe veut aller le plus loin possible. Il est important d’être tous dans le même bateau et surtout d’aller dans la même direction.

On sentait que le public avait joué un rôle important dans ce début de seconde période numériquement inférieur. Tu l’as senti?

Je pense que nous leur avons donné ce qu’il attendait de nous : de la combativité, de l’engagement, de la force. Les supporters nous ont aidé dans ces moments de faiblesse. C’est similaire à ce que j’ai vécu à plusieurs reprises ici. Quand on leur donne le minimum syndical, ils sont derrière nous. A Dax on n’était pas bons, ils ont été durs à juste titre. Contre Colomiers, on était là à 100% et ils nous ont suivis et poussés. Cela a joué un grand rôle.

Avec Marcel Van der Merwe, vous avez décidé d’ajouter un entraînement le dimanche. Pour quoi ?

Nous avons ajouté une séance de formation même si certaines personnes n’étaient pas forcément contentes. Lorsque nous avons nos week-ends, reprendre la route est parfois difficile pour les grands comme pour les jeunes. Il nous reste au moins un mois de compétition et il faut mettre toutes les chances de notre côté pour aller le plus loin possible. Ce n’est peut-être pas un entraînement de haute intensité mais il faut que l’équipe soit en forme avant d’aller à Angoulême, avec des têtes et des corps frais.

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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