Pro D2 – Rémi Vaquin (Agen) : « On ne rend pas les choses faciles et malheureusement, c’est récurrent »
Satisfait de la performance de son groupe face à Dax (20-10), Rémi Vaquin sait que son équipe devra faire preuve de plus de discipline mais aussi d’efficacité dans la zone de score pour rivaliser à Biarritz.
Vous, le spécialiste de la conquête, on vous imagine satisfait de ce secteur ce soir (jeudi)…
Ça va de mieux en mieux. Après, il faut être perfectionniste. C’est ce que demande le groupe. Recherchez ces petits détails pour avoir encore plus de lancements et être encore plus efficace.
Il y a aussi cette zone de ruck où vous avez fait la loi contre Dax.
Il y a beaucoup de travail en cours là-dessus en attaque et en défense. Les situations de ce match nous ont peut-être permis de le montrer encore plus. Mais c’est un secteur sur lequel nous mettons l’accent. On le sait, dans ce championnat marathon, il faut avoir une défense solide. Nous l’avons démontré lors de la dernière action où nous avons sécurisé notre ligne pour ne pas leur donner le bonus défensif. Le cœur d’une équipe est sa défense. Et en défense, il y a tous ces gestes de l’ombre comme des rucks.
Malgré le contenu, vous ne pouvez pas tuer le match. Comment l’expliquez-vous ?
Il y a des déchets dans la zone marquée. Nous ne rendons pas les choses faciles et malheureusement, c’est récurrent. C’est comme ça depuis des années. Mais aujourd’hui, on essaie de produire, même dans des conditions difficiles face à un adversaire coriace. On est loin d’avoir accompli le rugby mais avec l’état d’esprit montré par les garçons, on va pouvoir évoluer. C’est ce qui nous permettra de réaliser nos moments forts. Nous n’en sommes qu’au sixième jeu d’une nouvelle histoire. C’est pourquoi il y a encore des erreurs. Mais nous devons finir par récompenser nos efforts.
Y a-t-il eu un moment de doute lorsque les Dacquois sont revenus à dix hommes partout ?
Du côté du staff, il y a forcément des moments de doute. Mais notre rôle est de rassurer le groupe. Il faut réussir à être positif et à redonner de l’enthousiasme aux joueurs. Confiance. Tout en leur apportant des solutions stratégiques pour renverser la situation.
Comment jugez-vous les performances de votre nouveau troisième ligne ?
Certains ont peut-être imaginé un déficit de pouvoir. Mais on voit aujourd’hui qu’un Valentin Gayraud en 8 gagne beaucoup de duels, casse des plaquages et met les choses en avant. A partir de là, je pense qu’il n’y a pas de déficit de puissance. On a essayé de construire un groupe capable de gagner en recherchant la complémentarité en troisième ligne notamment.
Qu’avez-vous pensé de l’impact des substituts ?
On voit qu’ils reviennent à un moment charnière. Le personnel n’avait pas peur d’apporter des changements. Cela porte ses fruits et espérons que cela durera.
Petit bémol sur ce match : la discipline…
Complètement. Nous l’avons identifié avant le match. Chaque arbitre a son « hobby ». Nous avions prévenu mais nous sommes quand même tombés dans le piège. A nous de pouvoir réguler cela et de mieux nous préparer aux différentes caractéristiques des arbitres.
La semaine prochaine, vous partez à Biarritz. Est-ce le meilleur adversaire pour mesurer votre progression ?
Notre plus grand adversaire, c’est nous. Nous respectons profondément chaque équipe. Mais nous essayons de construire notre jeu. Il ne faut donc pas se concentrer sur les autres. Nous sommes dans notre propre construction. Ce sera tout un test car ils réalisent un excellent début de saison.