En ouverture de la 17e journée de championnat, dans la fraîcheur du stade Armandie, Agen, malgré l’expulsion précoce de Lombart Buret (23e), a relevé la tête en affrontant Biarritz (39-26). Tolot a été l’un des grands artisans de la réussite lotet-garonnaise en inscrivant notamment un doublé.
Dans l’antre du SUA, les plus courageux, qui ont bravé le froid, avaient bien envie de voir qui prouverait que le dicton était faux. Agen et Biarritz ont subi deux défaites, dont la dernière à domicile. Les partenaires de Searle ont cédé face à Provence Rugby (10-17), tandis que BO a cédé face à Soyaux-Angoulême (10-25).
Dans ce petit jeu, Ce sont finalement les Agenais qui ont relevé la tête hors de l’eau dans un match renversant et passionnant (39-26). Largement menés (5-19), et de surcroît réduits en infériorité numérique, les partenaires de Tolot ont fait preuve d’une incroyable solidarité. Grâce à ce succès, Agen (9e, 35 points) dépasse Biarritz (10e, 35 points).
L’expulsion de Lombart Buret a réveillé Agen
Dans une première période très animée, avec pas moins de sept essais, chaque équipe a eu son temps fort. Pendant près d’une demi-heure, malgré la réalisation précoce de Tolot, bien décalée par Seale (5-0, 3e), Biarritz a dominé les débats.
Les Basques, dans un jeu frontal très efficace, ont emmené Hébert dans le but. Le troisième ligne, lors de cette action, a été littéralement tiré par Fa’asalele (0-7, 8e). Un quart d’heure plus tard, le public d’Armandie assistait au spectacle de Yohan Tapie. Au terme d’une superbe contre-attaque initiée par Acebes, l’astucieux ailier profitait d’un coup de pied en dessus pour ouvrir la voie au but (5-14, 21e). La tête au fond du seau, Agen subit un coup inattendu. Pour un déplacement dangereux face à Beheregaray, Lombard-Buret a été expulsé (23e).
En infériorité numérique, nous n’avons pas vraiment payé cher pour le skin du SUA. Ce sentiment a été renforcé par la situation qui a suivi. Suite à un penalty, Edgar Retière s’est fait oublier lors d’un renversement de jeu (5-19, 25e).
Avec 14 points de retard, Agen a eu un incroyable élan d’orgueil. En l’espace d’un quart d’heure, les protégés de Calvet renversent la situation. Le chef de la révolte avait un nom : Muscarditz. Le capitaine, en soliste, échappait au tacle de Matthews pour se glisser entre les perches (12-19, 28e). Ensuite, le SUA a fait des merveilles autour des mauls transportés. Lors de la première situation, Gayraud était propulsé en terre promise (19-19, 34e). Juste avant la pause, derrière un ballon porté dynamique, Bellot attaquait le couloir des cinq mètres avant de tendre les bras pour Tolot (26-19, 40e+1). En l’espace de douze minutes, Agen, en infériorité numérique, a marqué un retentissant 21 à 0.
Biarritz a montré un visage très inquiétant
Au retour des vestiaires, la dynamique ne changeait pas de camp. Coupable d’un tacle haut sur Searle, Morgan écope d’un carton jaune (49e). Agen, qui jouait de la tête, a préféré alourdir le score grâce au pied de Searle (32-19, 50e et 57e).
Peu après l’heure de jeu, Kolinio Ramoka, lors d’une nouvelle animation au sortir du maul, a même donné l’espoir à son équipe d’un bonus offensif (62e, 39-19). Fatigués par les efforts, et diminués par de nombreuses blessures (Bellot, Muscarditz…), les Agenais n’ont pas pu réaliser cet exploit.
En fin de partie, après un numéro en solo, Dolhagaray inscrit un essai anecdotique (39-26, 80e). Cet exploit ne nous a pas permis de prendre le moindre point au classement. Au-delà de l’aspect comptable, les Basques, indisciplinés et imprécis en touche, ont livré une contre-performance. La semaine prochaine, ils se rendront à Grenoble avec une énorme pression sur les épaules. Un peu plus tôt, vendredi, Agen se déplacera à Nevers.