Pro D2 – Maxime Lafage (Vannes) : « Si le club se contente d’une finale, je n’ai rien à faire ici »
Architecte de la victoire historique du RC Vannes, qualifié pour la première fois de son histoire en finale de Pro D2, Maxime Lafage n’a pas vraiment utilisé la ironie en fin de rencontre. Au contraire. La moitié d’ouverture annonce clairement la couleur. Le RCV veut désormais remporter le titre de champion de France.
Réalisez-vous ce que vous avez réalisé en vous qualifiant pour une première finale historique pour le RCV ?
J’en parlais avec Jules Le Bail, je crois que je ne me rends pas encore compte de ce qu’on a fait. Je suis juste content pour le staff, pour le public qui ne connaît pas forcément bien le rugby mais qui nous suit comme tout le temps. Les gens sont pleinement derrière nous, chaque jour. Mais je ne réalise pas encore que nous avons écrit l’histoire. Tout simplement parce que je suis un compétiteur. Et il nous reste un dernier match dont j’espère que nous sortirons vainqueurs.
A votre arrivée au port, l’accueil a été incroyable. Comment l’avez-vous vécu ?
J’ai eu l’impression d’arriver au stade Vélodrome de Marseille. C’était énorme. Cela nous a mis dans le vif du sujet. Nous avons vite su où nous allions. Le public attendait qu’on le fasse rêver, c’est ce qu’on a fait. Et je suis content pour le groupe mais la route est encore longue.
Les Vannes ont battu l’ASBH (27-21) grâce à l’activité de son pilier Andy Bordelai et à la maîtrise de Michael Ruru. Côté Béziers, les imprécisions et erreurs de l’expérimenté Tim Nanai-Williams ont coûté cher.
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– RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) 31 mai 2024
Pourtant, vous sembliez parfois inhibé par la pression…
Une grande partie de l’effectif n’avait pas joué depuis trois semaines. Il a fallu se remettre dans le bain, cela nous a pris un peu de temps. J’ai raté ce premier penalty qui ne nous a pas très bien mis dans le match. Mais nous avons été plus réguliers que lors de notre dernier match à La Rabine contre Brive. On a su construire le match brique par brique, pour enfoncer le clou en fin de match. Jusqu’à cette dernière action où on avait un peu peur. On avait tous vu le match contre Brive lors des barrages et on s’est posé des questions. Mais nous avons très bien défendu. Cela montre le caractère de l’équipe.
Vous sentez-vous pragmatique ?
Ce qui est sûr, c’est qu’on a su marquer au bon moment. Nous avons su conserver notre avantage au tableau d’affichage. Nous avons fait preuve de maturité sans jamais paniquer.
La qualité de votre défense a-t-elle été déterminante ?
Dans des matchs difficiles comme celui-ci, ce n’est pas le rugby qui permet de gagner. Regardez la finale de la Coupe d’Europe. Ce n’était pas le meilleur du point de vue du rugby. Mais dans l’envie, dans la solidarité, c’était énorme. Et c’est comme ça que nous avons gagné le match.
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Allez-vous célébrer ce succès historique ?
Nous prendrons quelques bières, mais j’y goûterai si nous perdons en finale. Nous allons vite changer.
Désormais, l’objectif est-il de se hisser en Top 14 ?
Je l’espère ! Si le club est content d’une finale, je n’ai rien à faire ici. Nous jouons pour gagner. Le but ultime est désormais de gagner.