Pro D2 – Mauricio Reggiardo (Provence Rugby) : « Il faudra se souvenir des Grenoblois qui chantent pour l'année prochaine »
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Pro D2 – Mauricio Reggiardo (Provence Rugby) : « Il faudra se souvenir des Grenoblois qui chantent pour l’année prochaine »

Pro D2 – Mauricio Reggiardo (Provence Rugby) : « Il faudra se souvenir des Grenoblois qui chantent pour l’année prochaine »

Après la défaite contre Grenoble (22-23), l’entraîneur provençal, forcément marqué par le scénario de la rencontre pour le premier match de phase finale de son club en Pro D2, a déploré le manque de maîtrise de son équipe.

C’est la fin d’un rêve pour Provence Rugby…

Nous sommes déçus. C’est normal. Nous n’avions pas prévu ce résultat. Nous sommes tombés sur une équipe qui avait l’expérience des phases finales. Grenoble a été efficace, notamment en première période. En deuxième période, il y a eu le drop qui a fait mal. C’est une très bonne équipe, nous le savions. Nous étions indisciplinés. On a perdu cinq ballons en touche. On entre à deux reprises dans les 22 mètres dans le money-time et on ne marque pas. On n’est pas dans une phase régulière, il faut marquer. Nous n’étions pas bons. Je suis déçu, mais c’est le rugby. Vous devez accepter. Nous n’avons aucun regret, mais nous sommes déçus de ne pas nous payer. C’était une belle saison, mais c’est le prix à payer pour apprendre. La vie continue. Il faut digérer. Le rugby, c’est parfois une revanche. Il faut s’inspirer de Grenoble. Ils prendront leur revanche après avoir connu une fin de saison difficile l’an dernier en perdant la finale et l’accession. Chaque matin, midi et soir, nous devons nous en souvenir. Il faudra se souvenir des Grenoblois qui chantent pour l’année prochaine, et revenir plus fort.

On se sent assommés…

Les gars, c’est un match de rugby, il n’y a pas de mort. Je suis déçu, mais demain je vais travailler sur la saison prochaine. Cela recommencera. Cela peut prendre une semaine ou deux pour digérer. C’est à ça que ça ressemble, c’est ça la carrière de haut niveau. Nous avons eu onze mois de saison. Cela ne se résume à rien, juste à un petit détail.

Que regrettes-tu ?

Nous avons perdu trop de touches. Sur l’un d’entre eux, on a pris un carton, puis un essai, ça faisait 17-17 à la pause. Derrière, nous n’avons pas été efficaces. Nous ne marquons pas en deuxième période. On perd des ballons, et ils sont efficaces. Ils ont très bien su gérer le score. On y croyait, mais on a manqué de précision. Nous avons manqué de lucidité. On a beaucoup parlé de maîtrise toute la semaine, et on n’a pas maîtrisé les choses. Nous avons essayé des choses trop compliquées.

Vous avez opté pour un banc à six attaquants. Quel impact ont eu la sortie précipitée et la blessure d’Inga Finau ?

On a fait un choix, on a tué un gars au bout de dix minutes. On le sait toujours après. Nous devons être fiers de notre saison. Je remercie les joueurs et le staff. Je remercie particulièrement les titulaires, et ceux qui n’ont pas joué. Pour revenir à votre question, si la transformation de Jimmy (Gopperth, NDLR) arrive, on ne parle pas de ça. Inga a été décisive, mais c’est le groupe qui nous a amené là-bas. Nous allons au-delà des joueurs et des individus. Nous n’avions pas prévu sa blessure, mais c’est comme ça. On a travaillé Enzo (Selkoni, NDLR) à l’ouverture et Jimmy au centre. Nous avons manqué de contrôle. On a voulu aller trop vite en fin de match. Nous allions chez eux, mais nous n’y sommes pas parvenus. Nous avons également été en difficulté dans le jeu aérien. De plus, nous étions indisciplinés. Vous n’avez pas besoin de chercher plus loin. Voilà toute l’histoire.

Comment rebondir ?

Chaque année, c’est la fin de quelque chose. Ce groupe et ce staff, même si vous gardez tout le monde, vous ne vivez jamais la même chose. Oui, c’est dur d’arrêter ça, mais nous avons les moyens de revenir plus forts l’année prochaine. Ce sera plus dur avec les clubs qui se renforcent, avec Oyonnax qui sera avec nous. Tout le monde sera en place. Avant cela, il faudra bien le digérer. Ça fait mal. Cela fait partie de notre vie. Il faut se nourrir de ça.

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