Pro D2 – Jérémie Maurouard (Montauban) : « Ça remet les pieds sur terre »
Les Montalbanais se sont imposés (34-30) dans la douleur face au Stade Nice. Une performance moyenne mais une réussite qui permet à l’USM de rester en tête du classement. Pour son premier match à Sapiac, Jérémie Maurouard s’est montré plutôt satisfait de ces quatre points malgré les imprécisions.
Encore une victoire mais un match où vous vous êtes fait peur… Comment expliquez-vous ce manque de contrôle en première mi-temps ?
Je suis entré à la fin de la première mi-temps (remplacement de Kévin Firmin, blessé à la cheville NDLR). Dès le début du match, nous n’étions pas en mêlée. On se laisse prendre dans ce secteur du jeu. Nice a une bonne mêlée, une bonne touche, une bonne conquête. Franchement on n’a pas sous-estimé cette équipe, on connaissait très bien les qualités qu’elle avait. Ils étaient venus avec l’équipe type, ils voulaient gagner et ils sont repartis avec un bonus défensif important. Je crois que ce genre de match peut nous rendre encore plus forts. Les matchs ne sont décidément pas faciles. En Pro D2, que l’on soit premier ou dernier, cela ne veut rien dire. Il faut rester concentré. C’est bien, ça remet les pieds sur terre. Colomiers était déjà un avertissement…
Comment avez-vous trouvé la force de remporter ce succès dans les derniers instants ?
Nous nous sommes remobilisés. Nous avons ressenti un peu de stress. On sentait aussi que le public était un peu en attente. C’est normal quand on perd. Mais il ne faut pas oublier que le public doit être notre seizième homme. Nous avons besoin d’eux dans les moments difficiles. En fin de compte, il y a eu concentration et solidarité. Je pense que certains joueurs expérimentés ont pris l’avantage pour remporter cette victoire.
Ce n’était que votre deuxième match sous les couleurs de Montauban depuis votre retour de blessure, y a-t-il encore des automatismes à retrouver ?
Tu parles du toucher ? C’est vrai qu’on a eu du mal à se retrouver… Mais on ne peut pas toujours être parfait. On se forme, on fait le nécessaire. On savait aussi que Nice avait une très bonne défense en touche. Malheureusement, nous n’avons pas réussi dans ce secteur mais nous y remédierons cette semaine. On va regarder ce qui n’a pas fonctionné, la coordination entre le sauteur et le lanceur… Je tiens à dire que ce n’est pas facile de faire un retour en force. Je pense qu’il faut prendre du recul par rapport à la situation.
Comment vous sentez-vous au sein du groupe ?
Je suis très heureux d’avoir retrouvé le groupe. Je ne vais pas vous mentir, j’ai passé quatre mois à me préparer. Je commence à vieillir (sourire). Je dois donc être encore plus dur avec moi-même.