Au stade Jean Dauger, ce samedi après-midi, l’US Dax s’est imposé avec le bonus offensif contre Mont-de-Marsan (40-11) et au coup de sifflet final, l’entraîneur rouge et blanc Jeff Dubois était aux anges…
Jeff, vaut-il mieux jouer Jean Dauger ou Maurice Boyau ?
Apparemment, on prend ici des bonus offensifs, donc on va se poser la question (sourire). Ce soir, c’est un ouf de soulagement. Ce match n’a pas été facile à comprendre, je pense qu’on s’y est bien préparé. On a dit aux joueurs d’en profiter, de prendre toute l’énergie du public, puis d’entrer dans une bulle, parce qu’on allait être quinze contre quinze sur le terrain. Je pense que nous avons fait un très bon match. Je ne sais pas si le carton rouge nous aide, mais je pense que nous étions dans une bonne position.
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Aviez-vous pensé à ce scénario ?
Non, bien sûr que non, mais c’est sympa. C’est notre premier bonus offensif à l’extérieur, enfin à domicile et ça fait plaisir. Nous terminons le bloc de la meilleure façon possible. Ce bloc n’a pas été facile, on en avait parlé dans la semaine et je voulais qu’on le finisse bien. C’est. Vous savez, six matchs, c’est difficile pour les organisations. Il y a eu des crampes, les gars ont tenu bon. La semaine dernière, nous en avons pris 50 à Béziersnous n’avions pas été là dans l’état d’esprit et le combat. Ce soir, il y avait tous les ingrédients.
L’équipe s’est rétablie après une semaine compliquée. Le manager que vous êtes est-il rassuré ?
Oui. Ce soir, nous avons retrouvé cette joie. Depuis le début de la saison, dans les matches qu’on a gagnés, on est contents, mais pas si contents que ça. Il y a là une grande joie. On va en profiter, il y a beaucoup de bonheur. Cette Pro D2 est très difficile et gagner des matches est une bonne chose. J’ai trouvé qu’on avait un peu perdu cette âme. Nous pensons que gagner est presque normal, mais ce n’est pas normal. Enfin pas à la maison… Vous savez, on a passé 15 jours difficiles, il y a de la joie, du bonheur, c’est ce qu’on avait l’année dernière après chaque match. Je pense qu’on avait un peu perdu cette joie, car on était revenu à la normalité de la Pro D2. Aujourd’hui, nous avons créé encore un autre exploit.
Qu’avez-vous le plus apprécié dans votre équipe ?
La première action, car elle donne le tempo. J’avais peur qu’on ait une certaine appréhension avec ce stade, le public. Sur la première action, qu’il ne faut pas forcément jouer comme ça, il y a une passe en avant, mais on l’a essayé parce que c’était bien. J’ai aimé! Cela a donné le ton. Même s’il a fallu défendre derrière, je me suis dit, après cette action, « on s’en va ».
Et votre solidarité défensive ?
Il y a beaucoup de satisfaction dans ce match. C’est bien que nous ayons opté pour le bonus offensif. Sans lui, il y aurait eu un petit goût amer… Là, c’est parfait.
Avez-vous des nouvelles de Jope Naseara ?
Peut-être que ce sont les Croisés. C’est ennuyeux. On cherchait déjà un joker à ce poste, ça va accélérer les choses.
Que pouvez-vous nous dire sur la performance de Noah Nene ?
Il a un énorme potentiel. Il a encore besoin de travailler, Laurent Labit, son entraîneur au Stade Français, est venu le voir cette semaine pour évaluer ses performances. Dans le jeu sans ballon, il est comme un jeune de 20 ans… Il est un peu paresseux dans certaines phases (rires). Avec le ballon, il est extraordinaire. Il a des gaz dans les jambes. Il voulait sortir à cause des crampes. Je lui ai dit qu’il ne sortait pas car Bastien Daguerre devait passer par son protocole commotion cérébrale. Trois minutes plus tard, il marque cet essai des 60 ou 70 mètres. Parfois, il me prend pour un… (sourire). La crampe a disparu immédiatement.
Avant de marquer son essai, il avait eu un impact considérable en première mi-temps…
Je lui ai demandé de jouer les duels, de rentrer dans cette défense qui presse beaucoup. C’est ce qu’il a fait. Ensuite, Noah doit faire partie d’une équipe qui joue au rugby.
Il est avec vous jusqu’à la fin de l’année. Ses récentes bonnes performances pourraient-elles changer la donne ?
Non. Il a un contrat avec nous jusqu’à la fin de la saison (une sortie anticipée n’est pas envisagée, NDLR). Après cela, cela ne me dérangerait pas s’il restait encore un an.
