Vincent Farré a fêté son centième match sous les couleurs du SUA face à Colomiers. S’il gardera en tête la victoire (27-18), c’est avant tout une belle revanche sur la vie pour ce guerrier de la meute lot-et-garonnaise, qui a failli mettre un terme à sa carrière.
Est-ce selon vous la victoire des attaquants agenais, auteur de trois essais ?
Oui, c’est peut-être la victoire des « grands ». Avec les conditions météo, il a fallu prendre le match en main. En plus, nous n’avions pas encore marqué cette saison sur ballon porté, c’était un défi pour nous. On a beaucoup travaillé là-dessus durant la semaine, c’est super d’avoir relevé le défi. C’est une prestation réussie, le travail paie.
Que pensez-vous de ce nouveau poste qui vous a été confié ?
Il est plus facile de descendre d’un cran que de monter. Après, je pense avoir le physique et les qualités nécessaires pour jouer en deuxième ligne. De plus, en vieillissant, nous prenons un peu de poids et nous sommes plus lents. Après, le staff m’a bien soutenu et m’a appris à jouer à ce poste.
Qu’est-ce qui change pour vous dans ce repositionnement ?
Le plus dur, ce sont les phases statiques. Les mêlées, les ballons portés… On y laisse beaucoup d’énergie. Les efforts ne sont pas les mêmes. Mais bon, comme je le dis, c’est moins difficile de passer du numéro 7 au numéro 4. Maintenant, je pèse 111 kg, j’ai pris un peu de poids, je fais moins attention à ce que je mange. Cela présente deux ou trois avantages (rires).
Qu’avez-vous pensé de votre prestation ?
Je suis assez content mais je pense que je peux faire mieux et apporter encore plus à l’équipe. Il faut que je retrouve le rythme. Je n’ai pas joué depuis presque un an, ce n’est que le troisième match que je joue. Je ne me sens pas encore à 100% mais je continue de travailler pour contribuer à cette équipe.
Selon vous, est-ce le match parfait du SUA dans les soixante-dix premières minutes ?
Oui. Presque oui. Si on n’a pas les deux tentatives qui sont refusées, on est largement devant au score. En conquête c’est très propre. C’est un match maîtrisé du début à la fin ou presque. Je suis content, mais je regrette ce petit relâchement à la fin. On perd le bonus, je pense qu’on l’a mérité.
Avez-vous vu la banderole des supporters avant le match qui vous a été envoyée ? Si oui, qu’est-ce que cela vous a fait ?
Oui, je l’ai vue. Cela m’a rendu très heureux. C’est un honneur pour moi d’avoir été accueilli ainsi pour mon centième au club. A mis du temps à arriver à cause de mes blessures. J’ai eu presque deux années blanches donc j’en profite. Je suis un peu miraculeux. J’ai failli arrêter la saison dernière donc je suis évidemment très reconnaissant de l’accueil des supporters. Je prendrai le temps de les remercier.
Ce match a-t-il été particulier pour vous dans sa préparation ?
Non, pas nécessairement. Mais c’est vrai que le centième, dans le rugby moderne, est symbolique. Peu de joueurs atteignent ce nombre de matches dans un seul club. C’est un honneur de faire ça dans un club comme Agen.