Pro D2 – Grenoble, Béziers, Agen… Des places fortes et de l’enthousiasme pour cette nouvelle saison
Si le championnat de Pro D2 suscite autant d’engouement, c’est aussi parce qu’il est composé de quelques clubs historiques du rugby français.
Rappelons-nous de l’immense engouement suscité par les phases finales de Pro D2 la saison dernière et notamment par les play-offs. Il faut dire qu’à ce stade de la compétition, trois clubs mythiques du rugby français s’affrontaient, ce qui a logiquement entraîné une véritable effervescence autour de ces duels. Ainsi, c’est dans un Stade des Alpes comble que les Grenoblois ont largement dominé Dax, énorme surprise de l’exercice et qui a marqué son retour au premier plan. Le lendemain, les Béziers avaient besoin du soutien d’un Stade de la Méditerranée bouillant pour venir à bout d’une équipe de Brive également portée par sa belle dynamique collective. Bref, quatre équipes historiques, que l’on appelle affectueusement de véritables bastions.
Et c’est quelque part l’une des forces de ce championnat, de réunir à la fois des équipes « montantes », qui se sont structurées pour implanter le rugby dans de nouveaux paysages ou territoires à conquérir. Le meilleur exemple est évidemment celui de Vannes, qui a progressé d’année en année pour s’installer parmi les grands noms de cette division avant de devenir début juin le premier club breton de l’histoire à accéder à l’élite. C’est notamment grâce à une passion contagieuse de la part des supporters.
Cette saison, les 16 clubs de Pro D2 disposent d’un budget compris entre 5,5 et 17 millions d’euros. Si Brive apparaît comme l’ogre du championnat, Aurillac est, comme à son habitude, l’outsider.https://t.co/vwO6rfA90I
— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) 27 août 2024
La passion est toujours là
Si, de la même manière, Provence Rugby ou Nevers ont réussi à gagner leur légitimité sportive et populaire, le pouvoir attractif de ce championnat vient donc aussi du vivier que représentent ces fameux bastions, où le rugby est parfois une religion. Ou, en tout cas, un élément absolument central de la vie locale. C’est une réalité pour Brive, Grenoble, Béziers ou Dax, comme évoqué précédemment, mais c’est aussi le cas pour Biarritz, Aurillac, Montauban, Agen ou Mont-de-Marsan. Le parallèle peut même être fait avec Oyonnax qui, malgré un passé plus récent parmi les hautes sphères du rugby français, est une ville qui vibre pour ce sport. Aussi, il s’agit de citer Colomiers, particulièrement ancré dans la culture ovale. La grande majorité des clubs cités ont également évolué en Top 14 au cours de la dernière décennie, même si, face aux budgets conséquents et toujours plus importants observés au plus haut niveau, beaucoup ont pris conscience qu’ils étaient condamnés à des allers-retours. Sans pour autant perdre leur passion…