Pro D2 – « Des numéros 9 aux commandes » : les mi-mêlées de Pro D2 jugent le duel Samuel Marques-Léo Carbonneau lors de Béziers-Brive
Rouages essentiels de leur formation, les demis de mêlée Samuel Marquès et Léo Carbonneau vont se livrer un duel important en barrage lors de Béziers-Brive. L’occasion pour ceux qui les ont affrontés cette saison d’analyser leur jeu, leurs similitudes et leurs différences.
Après trente journées de saison régulière, Samuel Marques est le Biterrois comptant le plus de stars du Midi Olympique (36). Côté Brive, c’est son vis-à-vis Léo Carbonneau qui domine ce classement avec 24 étoiles. C’est la preuve de l’importance et de la forme des deux mi-mêlées cette saison. Leur duel ce vendredi soir sur la pelouse Raoul-Barrière risque de déterminer en partie l’issue de ce barrage. Alors à qui profite-t-il ?
« Samuel Marquès est vraiment expérimenté. Il est capable de renverser un match en prenant des initiatives en surprenant ses adversaires partout sur le terrain. Et en plus, c’est un buteur. S’il est en forme, Béziers s’en sort. eh bien, il prend vraiment le jeu en main. S’il veut faire quelque chose, il est vraiment le patron de cette équipe.reconnaît l’Agenais Théo Idjellidaine. « Il fait partie des joueurs de Top 14 et Pro D2 réunis qui ont le plus d’impact sur son équipe, que ce soit psychologiquement ou dans le jeu. »souffle le numéro 9 de Colomiers, Ugo Seguela. Lorsqu’il n’est pas sur le terrain, Béziers peine. Cela n’est pas seulement dû à sa qualité de joueur, cela vient aussi de sa capacité à diriger les hommes. » « Il est imprévisible, capable du meilleur comme du pire, mais très souvent il est le meilleursourit le Montalbanais Alexis Bernadet. Il essaie des choses, son équipe se met au diapason et ça marche pour eux. »
Même avis du côté d’Aurillac pour David Delarue : « C’est un peu ‘chien enragé’ (rires). Plus il mûrit, plus il maîtrise ce type de jeu. Avant, peut-être qu’il en faisait un peu trop, aujourd’hui il maîtrise et fait beaucoup plus de différences. Ce jeu Cela correspond aussi aux joueurs qu’il a autour de lui et c’est pour ça que ça marche cette année. Il est une menace permanente pour les équipes, il est très ciblé par ses adversaires mais parvient néanmoins à les déstabiliser.
Au volant de son incroyable Coupe du monde avec le Portugal, Samuel Marques, à 35 ans, s’est rapidement imposé à Béziers où il a complètement changé la donne héraultaise et donné un tournant à la saison de l’ASBH, comme il avait déjà pu le faire à Carcassonne. Mais face à lui, l’expérimenté Marques retrouvera l’un des hommes en forme en cette fin de saison. Léo Carbonneau, de seize ans son cadet, s’est montré redoutable ces dernières semaines.
Lors des trois dernières victoires du CAB, le demi de mêlée a inscrit… quatre essais. Ce qui porte son total à huit réalisations. « Léo Carbonneau est assez opportunistenote Columérin. Dès qu’il y a une brèche, ou un franchissement, il est toujours là en soutien. S’il a marqué autant cette année, ce n’est pas pour rien. « Malgré son âge, il est très mature. Derrière une meute qui avance, il adore jouer en duelajoute Idjellidaine. C’est une arme offensive supplémentaire pour Brive. Il a une grande confiance de la part du coach. Ce qui signifie qu’il gagne également de plus en plus en confiance. » « Face à lui, il faut être vigilant sur son initiative autour des rucks, zones où il est capable d’apporter du danger. De par son gabarit (1,69 m et 71 kg, NDLR) et sa vivacité, il va très vite sur les deux premiers appuis. On sent qu’il est à l’aise dans le leadership. C’est un joueur qui cherche à ajouter de la vitesse, mais qui a également amélioré son jeu au pied. Il est capable de frapper aussi bien à droite qu’à gauche. Il prend beaucoup d’initiatives à ce niveau. Pour cela, il faut avoir un minimum de confiance. »analyse les Aurillacois.
Carbonneau plus fort sur l’homme, des marques « poison »
Si les deux joueurs s’accordent sur cet appétit de disputer des duels offensifs, pour tenter de déstabiliser les adversaires, ils sont en revanche bien différents dans leur rôle défensif. « Leo est très dur avec l’homme, il rate très peu de plaquages. Même si c’est peut-être un des points faibles de Sam, mais bon, il est toujours demi de mêlée.rigole Ugo Séguela. Il compense par son expérience en essayant constamment de couper les attaques en venant tacler son adversaire après la passe pour le ralentir, ou en réalisant de très fortes montées défensives sur le 10. Face à lui, votre jeu a du mal à se dérouler. » Ce que confirme Bernadet : « C’est un « poison ». C’est quelqu’un qui parle beaucoup, qui cherche toujours à annihiler les offensives adverses.
Mais pour ce match de barrage, les deux joueurs vont aussi devoir s’adapter, notamment avec l’absence de leur finisseur avec qui ils entretiennent une relation particulière et privilégiée. Raffaele Costa Storti (21 essais) manquera à Samuel Marques, tout comme Mathis Ferté (12 essais) manquera à Léo Carbonneau. « Costa Storti est un ailier qui bouge beaucoup sans le ballon, qui propose beaucoup de solutions. Béziers n’a pas beaucoup de joueurs avec ce profil et autant d’activité. Avec Sam, on sent qu’ils ont une connexion importante et une relation forte. relation sur le terrain depuis la dernière Coupe du Monde. Son absence impactera un peu le jeu de Béziers. Mais en face, Mathis Ferté ne sera pas là non plus et avec Léo, ils ont souvent réussi à débloquer des situations en jouant près des rucks. leur connexion Il y aura forcément un petit impact. Les deux équipes devront trouver d’autres solutions mais ce sont deux gros effectif, ils sauront les trouver et débloquer des situations avec d’autres joueurs.conclut David Delarue.