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Pro D2 – Christophe Loustalot (Mont-de-Marsan) : « Nous sommes des joueurs de Pro D2, le stade Jean Dauger, on ne le regarde qu’à la télé !

Passé par l’Aviron Bayonnais lorsqu’il était jeune, le demi de mêlée Christophe Loustalot (32 ans) attend avec impatience le derby landais, face à l’US Dax, qui se déroulera sur la pelouse de Jean Dauger, samedi après-midi (16h30). .

Êtes-vous ressorti du match contre le BO avec des certitudes ?
C’était un soupir de soulagement de les battre. Il y avait du style, on a fait un bon match, on a été disciplinés, on a bien défendu. Dans l’ensemble, c’est positif. Il nous a fallu trois essais et nous sommes sur le point d’obtenir une prime. La conquête, c’était bien, c’était sympa, c’était rassurant.

Avec votre ancien regard, quelle analyse faites-vous de ce premier tiers de championnat ?
Nous sommes super inconstants. On arrive à faire de très gros matches contre les grands, à les égaler ou à les battre. Et sur les rencontres plus à notre portée, nous avons fait preuve d’un peu de complaisance et sommes à chaque fois laissés de côté. Désormais, nous n’avons plus le droit à l’erreur. On a perdu trois fois à domicile, ce n’est pas bon du tout. Nous ne répéterons pas le début de saison, et maintenant il faut regarder vers l’avenir et essayer de grappiller des points ici et là, pour tenter de remonter au classement.

Quel est le mot d’ordre avant ce derby landais ?
Nous devons maintenir le comportement que nous avons depuis deux semaines. A Aix-en-Provence, même si on en prend 45, le match est buvable. Derrière, il y a cette grosse prestation à domicile contre Biarritz. Essayons de garder ce niveau d’engagement, d’intensité et ça validera l’état d’esprit. Il est indispensable d’avoir un niveau d’engagement similaire à celui de la dernière quinzaine, comme lors des matches contre Brive et Angoulême.

Considérez-vous plutôt ce match comme le « derby des 40 », l’opportunité d’équilibrer votre bilan ou la possibilité de remporter un deuxième match de suite ?
Franchement, on a essayé d’aborder cette rencontre comme le dernier match d’un bloc à l’extérieur. Oui, il y a un combat pour être le roi des 40. L’année dernière, ils nous ont battus deux fois. Nous devons avoir ce sentiment de vengeance pour cela. Pourtant, la victoire des Dacquois était méritée, mais il faut essayer de redorer un peu l’image de Mons. Dans une situation assez difficile pour nous, ce match, en cas de bon résultat, ferait le plus grand bien au club, aux joueurs et aux supporters.

Dax a remporté les deux manches l’année dernière. Vous en avez parlé cette semaine ?
Je pense que tout le monde s’en souvient. Au final, ça a marqué notre saison. Nous avons remporté cinq victoires avant le match aller et nous y avons perdu le derby. Au retour, nous avons connu des hauts et des bas et cette défaite à domicile a tué notre fin de saison. Derrière, on ne rentre pas dans les six, eux oui. Il n’est pas nécessaire d’en reparler. C’est du passé. Il ne faut pas se mettre de pression particulière à cause du derby. Cela reste un match de rugby qu’il faut bien préparer, mais il ne faut pas en faire trop pour être présent le grand jour.

Ce match a été délocalisé à Bayonne. Est-ce que cela change quelque chose pour l’équipe ?
On est super contents d’aller jouer Jean Dauger. Nous sommes des joueurs de Pro D2. Nous regardons cette étape uniquement à la télévision. C’est une superbe pelouse. S’il fait beau, il pourrait y avoir du jeu. Il y aura 10 000 personnes au stade, on ne peut qu’être content de jouer dans des contextes comme ça.

Vous sentirez-vous un peu moins dehors que si la rencontre avait eu lieu à Maurice Boyau ?
C’est toujours un match à l’extérieur ! L’année dernière, à Maurice Boyau, c’était assez hostile, il pleuvait, c’était en novembre. Mais c’est un contexte différent. Jean Dauger est une surface rapide. A Boyau, quand il pleut, c’est gras. J’espère que nous verrons un bon match de rugby.

Vous avez joué à Bayonne de 2009 à 2015. Cela ajoute-t-il une symbolique à cette relocalisation ?
Pouah… Cela faisait longtemps que je n’avais pas marché sur cette pelouse pour la dernière fois. J’ai eu la chance, quand j’étais jeune, de m’y promener. J’ai été blessé lors de la victoire avec le Stade Monois contre Bayonne. Samedi, nous ne serons heureux que s’il y a une victoire. Que le match ait lieu à Dauger, Dax ou Mont-de-Marsan, le résultat primera sur le contexte du match.

Christophe Loustalot connaît le stade Jean Dauger, puisqu’il a porté le maillot de l’Aviron lorsqu’il était plus jeune.
Manuel Blondeau / Icône Sport

Quels souvenirs marquants gardez-vous sur cette pelouse ?
Ma première titularisation, en 2014, contre Toulon qui venait de devenir champion d’Europe. C’était un vendredi soir, première journée de championnat. J’ai réussi à faire toute la saison avec l’équipe professionnelle. J’étais jeune, mais cela reste une désillusion d’avoir participé à la descente en aviron. On ne l’a pas vraiment vu venir. On descend avec 52 ou 53 points, c’est un record. Bayonne allait déjà dans le bon sens à cette époque-là, il y avait de grosses générations un peu comme maintenant. Il y avait Ollivon, Etrillard, Ugalde, Otazo, Fuster… De très bons jeunes. Chouzenoux commença à jouer. Je garde de bons souvenirs de jouer dans cette équipe. Nous avions un très bon groupe, le groupe était sympa, mais l’échec nous a tous fait prendre d’autres directions. C’est un peu dommage. C’est le regret de ma carrière.

Y penserez-vous samedi lorsque vous reverrez ces lieux ?
Non, parce que c’est le passé. Samedi, je serai content de jouer Jean Dauger, il y aura beaucoup de monde. Je ne vais pas m’attarder sur le passé, car on ne peut pas le changer. Après, chacun a eu sa propre carrière.

Plus personnellement, quelle analyse faites-vous de votre début de saison ?
Je pense que j’ai été régulier, car je revenais de quatre mois de blessures. J’ai eu un pied cassé en février, ça a écourté ma saison. Je suis revenu dans trois ou quatre mois au lieu de six, ça m’a demandé beaucoup d’efforts. Je suis souvent remplaçant, car il y a de la concurrence, mais si ma saison peut être comme ça, ça me va. Après, si je peux aller un peu mieux, je le prendrai. Dans tous les cas, je souhaite être cohérent et efficace lorsque je suis sollicité.

Après le match contre Aurillac, vous avez piqué vos partenaires en disant «Je pense qu’il y a des gars qui n’ont pas le niveau». Avez-vous fait cela par émotion et regrettez-vous ces paroles ?
Je n’ai pas vraiment envie d’y revenir. Je n’avais pas besoin de dire ça, c’est venu par colère après cette troisième défaite à domicile.

Vous êtes en fin de contrat. A 32 ans, quel sera votre avenir ?
Le club aura-t-il envie de passer à un nouveau cycle ? Voudrais-je continuer ? Je ne sais pas… Cela viendra quand le moment sera venu. Pour le moment, je ne me pose pas trop de questions. Ma carrière est derrière moi. Si j’y prends plaisir, je continuerai vers Mont-de-Marsan ou ailleurs si je dois repartir. Si j’en ai assez et que j’ai des difficultés physiques, ça ne fera pas de mal d’arrêter.

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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