Pro D2 – Charlie Francoz (Biarritz) : « Ce groupe a tellement été habitué à traverser des tempêtes »

Comment avez-vous vécu cette journée particulière ?
Nous avons vu la même chose que vous. On savait que, ce soir, on avait un match très important dans la course au maintien. Nous sommes tous restés concentrés là-dessus et nous voulions vraiment faire un bon match devant notre public.

Vous avez huit points d’avance sur la quinzième place. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
Ça fait du bien, mais on est conscient que ce n’est pas fini. Il reste encore cinq matches, donc nous ferons tout notre possible pour maintenir notre position le plus rapidement possible. Ce soir, c’était super important de prendre ces cinq points et ça nous donne une petite bouffée d’oxygène. Nous allons en profiter. On veut toujours faire le meilleur match possible et récupérer cinq points, Aurillac reste une grande équipe qui, il n’y a pas si longtemps, jouait la qualification pour la phase finale. Elle est très forte en conquête et a cette envie de jouer dans son ADN. On savait que ça allait être compliqué et qu’ils n’allaient pas lâcher jusqu’au bout.

On vous a vu tenter des choses, votre équipe a-t-elle gagné en confiance ?
Oui, il y a de la confiance. Nous arrivons à la fin de la saison, il faisait beau ce soir et nous essayons de profiter des matches qu’il nous reste. On ne sait pas ce qui va se passer l’année prochaine, mais on va vraiment essayer de finir fort avec le groupe qu’on a cette année, et avec tous les hauts et les bas qu’on a traversés cette saison.

La confiance est-elle le seul facteur qui explique ces victoires ?
Il y a de la confiance, bien sûr, mais il y a quelques mois, je me suis assis en face de vous et je vous ai dit que nous étions une équipe en construction, qu’il y avait beaucoup de nouveaux joueurs. Là, on arrive à la fin de la saison, on commence à se connaître et à savoir comment joue l’un ou l’autre. Dès lors, il est plus simple et plus facile de se retrouver sur le terrain. Les gestes tentés, qu’ils aient échoué ou réussi, c’est un peu la conclusion de cette saison et la création de ce groupe, de ce collectif.

Y a-t-il eu un changement à un moment donné ?
Nous étions conscients dès le début. Après, il y a eu une période où on cherchait des solutions. Quand tu as quinze ans, tu ne peux pas cacher ton visage. Vous ne pouvez pas dire que vous allez jouer dans le top six et que ça va se passer. Il faut trouver des solutions pour que ça marche et commencer à gagner des matches. Maintenant, je pense qu’on les a, ces solutions, je pense qu’on peut s’appuyer sur un collectif solide et ça va nous aider à nous maintenir cette saison.

Qu’est-ce qui unit ce groupe ?
Je pense que ce groupe a été tellement habitué à affronter les tempêtes qu’ils se sont naturellement réunis. Ceux qui sont là depuis longtemps, Ilian Perraux, Dave O’Callaghan, ont connu des hauts et des bas et ils sont un peu l’âme de ce vestiaire. Quand on arrive dans ce groupe, on a vite envie de les rejoindre, car ce sont des exemples sur et en dehors du terrain. Des gars comme ça aident à fédérer un groupe. Après, on s’amuse ensemble, on essaie de passer du temps ensemble et le reste se fait sur le terrain.