Pro D2 - "C'est pas joli mais j'aime ça" : Brive-Biarritz ou l'éloge du rugby
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Pro D2 – « C’est pas joli mais j’aime ça » : Brive-Biarritz ou l’éloge du rugby

Pro D2 – « C’est pas joli mais j’aime ça » : Brive-Biarritz ou l’éloge du rugby

Le match entre Brive et Biarritz a répondu à toutes les attentes et même plus. Mais c’est grâce aux fondamentaux du rugby qu’il a pris une autre dimension. Le manager Pierre-Henry Broncan n’a pas manqué de le souligner en conférence de presse.

Suspense, rebondissements, tension… Les 12 776 spectateurs (record de la saison) au Stade Municipal en ont eu pour leur argent ! La fin de match notamment a été riche en émotions, avec l’essai au bout du temps additionnel, et l’explosion de joie dans tout le stade. « C’est ce que j’ai dit aux joueurs avant le match. Il n’y a que le sport pour procurer de telles émotions, des choses incroyables parfoisa réagi Pierre-Henry Broncan, manager du CA Brive. Nous sommes très heureux ce soir de nous qualifier. Parce que sinon notre match n’est pas bon du tout. » Et c’est là que le scénario du match, sa résonance auprès de tant de monde, lui donne raison. Notamment sur son éloge d’un certain rugby, qu’il va développer davantage.

Pierre-Henry Broncan avec ses joueurs après la fin du match.
Stéphanie Biscaye

L’épreuve de la 83e ? C’est un ballon porté poussé par toute l’équipe corrézienne, dont les trois-quarts, qui en était à l’origine. Celui d’avant, conclu par Sadrugu ? C’est une mêlée pénalisée en faveur des locaux qui permet au remplaçant de se jeter dans le but. « Il y a eu de superbes affrontements au corps à corpsle talonneur reconnu Lucas Da Silva. Franchement, c’était un gros match là-bas. »

Beaucoup d’engagement en raison du manque de précision

«Quand on rate le penalty à trois minutes de la fin, j’ai du mal à y croirepoursuit Broncan « fils ». Ensuite, nous aurons cette dernière balle après la sirène. Et le ballon porté dans le rugby actuel est l’arme numéro un à maîtriser. On l’a vu ce soir, ce n’est pas joli, il n’y a pas de passe mais j’aime ça, tout comme les supporters dans les tribunes. C’est collectif et notre sport est collectif. Comme en mêlée et en défense, nous devons être côte à côte et nous entraider. Je ne connais pas d’équipe qui joue sans ces valeurs. »

Le manager a apprécié le caractère et la capacité de combat de ses hommes.
Stéphanie Biscaye

Ils auront parfois manqué de réalisme, comme après cette longue séquence devant la ligne en pleine première période, de maîtrise des émotions, juste après le sauvetage très musclé (et controversé) de Yann David sur Mathis Ferté, sorti sur une civière. Ou encore, sagesse tactique dans le deuxième acte. Mais leur engagement était total. « Je déteste le touch rugby, le rugby à sept, les matchs amicaux… Quand on bousille des matchs comme ça avec du suspens, des heurts, j’aime ce rugbya lancé Pierre-Henry Broncan. On marque sur ballon porté, le public se lève… » Et comme ce dernier l’a rappelé, cela « territoire du rugby » a su savourer ce moment pour communier avec les joueurs. Le CAB est qualifié, et la Corrèze l’a bien fêté.

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