Ce vendredi soir, l’inattendu s’est produit. Brive, au terme d’une saison plus qu’éprouvante, a réussi à se qualifier au terme d’une longue bataille. Un relâchement de pression illustré par le manager du CAB, Pierre-Henry Broncan.
Une saison, c’est long, très long. Très éprouvant aussi, pour le corps des joueurs, et le cœur des autres. Supporters, dirigeants et managers bien sûr. Pierre-Henry Broncan arrivé en cours de saison pour succéder à Patrice Collazo avec l’espoir de réaliser quelque chose de grand : réaliser un retour auquel peu de gens croyaient. De la 11ème à la 13ème journée, et même de la 9ème il y a cinq jours, le CAB l’a fait.
Ce vendredi soir, en clôture de la 30ème journée de Pro D2, Broncan était un peu perdu et mitigé dans ses émotions, assez logique compte tenu des montagnes russes vécues par son club. Au micro de Canal+ sur la pelouse Amédée Domenech, il a d’abord tenu à tempérer les enthousiasmes tout en remerciant le public corrézien. « C’est juste une qualification, on a fait une saison de merde mais on arrive à se qualifier à la dernière seconde. Il ne faut pas non plus… (coupe-t-il). Mais après c’est bien pour Saïd (Hirèche), pour son dernier à domicile, même s’il pouvait y avoir un autre match. As-tu vu du monde ce soir ? C’est un vrai terrain de rugby, ce sont des clubs qui ne disparaîtront jamais, en ville, en région. Après on n’était pas bien, mais ceux-là l’étaient. des matches tendus sachant que Biarritz venait se sauver et éviter le barrage.
J’ai une pensée pour Xavier
En marquant à la dernière seconde, Brive arrache un ticket pour la phase finale alors que Nevers avait déjà mis un pied et 4 orteils dans le 6. Un scénario cruel forcément pour l’USON mais c’est aussi les joies et les peines de ce genre de moment . Pourtant, comme à son habitude, « PHB » a fait preuve d’une grande classe. « J’ai une pensée pour Xavier (Péméja, manager de Nevers, ndlr) aussi, il a été mon entraîneur à Montauban, c’est mon ami. J’ai donc une grosse pensée pour lui ce soir. Et c’est avec beaucoup d’émotion que le patron du CAB a terminé son discours en évoquant son jeune fils, atteint par une maladie, avant de quitter la caméra avec beaucoup de modestie. « Moi personnellement, je dédie cette victoire à ma petite Alix. » Le CAB s’est donc qualifié in extremis pour le match de barrage à Béziers vendredi prochain. Il faudra gagner pour accéder à la demi-finale et espérer que l’aventure ne s’arrête pas là.