Fier du caractère de son équipe, qui a battu Agen (30-26) alors qu’elle était menée à la pause (3-9), l’entraîneur principal du BOPB, Boris Bouhraoua, n’a pas manqué de souligner que ses joueurs ont néanmoins commis trop d’erreurs. Vendredi soir.
Après une première période compliquée, sur quoi avez-vous recentré vos joueurs à la pause ?
La première mi-temps n’est pas du tout ce que nous avions prévu. Déjà, je félicite Agen pour sa première période. Je l’ai dit à Séb (Calvet). Elle est parfaite. Les Agenais sont calmes, avec un bon territoire, une bonne conquête et ça nous pose des problèmes. C’est certain que nous les avons aidés avec notre discipline inacceptable par rapport à ce que nous voulons faire. Je pense qu’on commence à comprendre mon rapport à la discipline. C’est un élément déterminant de la performance et c’est avant tout un élément contrôlable. Aujourd’hui, nous ne maîtrisons pas cet élément. Le gros point noir est là. En revanche, pour revenir à votre question, lors de la mi-temps du match à Montauban, nous en avions envoyé un peu. Là, nous sommes restés calmes. En fin de compte, nous sommes à 3h-9h. Ce n’est pas bien, mais je n’avais pas l’impression que c’était une moitié où il fallait envoyer les watts. Les joueurs sont restés calmes et je me suis dit qu’il fallait rester calme aussi. Je me suis dit que si on arrivait à faire ce qui était prévu, ça marcherait. C’est un peu ce qui s’est passé.
En seconde période, avez-vous cru au bonus offensif ?
Oui, mais au final, le bonus offensif n’est pas un regret. Il y avait une très bonne équipe devant. Il y a une pénalité de trop à la fin qui fait qu’on peut aller en touche, mais elle est renvoyée (il soupire). Aujourd’hui, la discipline nous a complètement fait sortir de la première mi-temps, de ces fameux 3 essais à 0. Ce que nous avons fait en termes de discipline est inacceptable.
Concrètement, qu’avez-vous dit à vos joueurs pour les encourager à la mi-temps ?
Déjà, j’ai dit aux gars que si on respectait notre process, on allait gagner le match. J’avais quand même envie de redonner un peu de confiance, car je sentais que l’équipe était un peu vaincue. Piula a également pris la parole. On se dit qu’on gagnera le match si on y met plus d’énergie. Je les ai repris là-dessus. Il a fallu mettre plus d’énergie dans nos montées défensives et nos « chasses ». Nous avons fait un bon jeu au pied, mais comme nous n’avons pas poursuivi, c’est Agen qui a gagné du terrain en première mi-temps. Mais je le répète, c’était une mi-temps plutôt calme.
Sur place, pouvez-vous expliquer le visage affiché en première période ? Était-ce lié à la gifle reçue à Brive ?
J’aime analyser match par match. Aujourd’hui, on a mis du temps à rentrer dans le match et surtout Agen nous a compliqué la tâche. Leur jeu au pied était assez efficace. Pour moi, ce n’est pas lié au match qu’on a joué à Brive. C’est juste que le plan ne s’est pas déroulé comme nous le souhaitions. Nous avons déraillé et avons mis du temps à revenir.
Diriez-vous que le BO s’est appuyé sur ses cadres pour revenir dans le match ?
Bien sûr. Nous avons des dirigeants extraordinaires et je suis très content d’eux. J’ai commencé le discours d’après-match en félicitant les gars pour leur victoire. Une nouvelle fois, l’Olympic Biarritz a fait preuve d’un caractère hors du commun. La première mi-temps n’est pas bonne du tout et il faut gagner le match, derrière. Ce qu’ils ont fait, au niveau de leur état d’esprit, est encore une fois incroyable. (…) J’ai beaucoup d’affection pour les 45 joueurs de ce groupe, car ils ne sortent jamais. Il y a un caractère énorme. Quand il a fallu rebondir après Montauban, lors de la réception de Grenoble, nous l’avons fait. Là aussi.