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Pro D2 – Biarritz : 104e fortune française, droite conservatrice, chevalier de l’anti-wokisme… qui est Pierre-Edouard Stérin, l’un des garants du futur BOPB ?

Pierre-Edouard Stérin (50 ans), l’un des garants du dossier porté par les repreneurs du BOPB, est l’un des milliardaires français les plus bruyants ces derniers mois. Nous expliquons ici pourquoi.

Mardi soir, les repreneurs de l’Olympic Biarritz – Shaun Hegarty, Flip van der Merwe et Marc Baget – ont levé le voile sur une grande partie de leur business plan et a révélé les noms des entrepreneurs qui soutiendraient leur projet dans les années à venir. En fait, bien sûr, nous parlons ici de« éléments concrets » (c’est ce que nous a confié mardi soir un membre d’A2R), ou encore une lettre de garantie émise par la banque Rothschild ainsi que des engagements signés par trois entrepreneurs, Pierre Rondinaud, Pierre Fraidenraich et Pierre-Edouard Stérin.

Ces? Ils ne sont pas du tout mécènes, sont considérés davantage comme des garants que comme des investisseurs et, malgré les ressources financières importantes de l’un d’entre eux (Stérin), le budget du BOPB l’année prochaine sera donc approximativement égal à 9 millions d’euros : l’équivalent de celui de Le RC Vannes, certainement ; mais une enveloppe financière sans commune mesure avec celle des grosses écuries de Pro D2, comme Brive et Grenoble (15 et 13 millions d’euros par saison).

Stérin, le fondateur de la marque SmartBox

Les trois garants du projet incarnés par Shaun Hegarty seraient des connaissances de Romain Détré, l’homme d’affaires limougeaud qui a tenté de racheter le club basque en juin dernier. Pierre Rondinaud, président de la société Horizon 7 Consulting, n’est autre que le beau-frère dudit Détré. Pierre Fraidenraich, ancien directeur général de la chaîne BFM Business, a récemment créé B Smart, un média dédié au monde économique. Mais parmi les trois supporters du nouveau bâtiment biarrot, le nom le plus connu reste sans doute celui de Pierre-Edouard Stérin (50 ans).

Ce Normand d’origine, fondateur du concept et de la marque Smart Box (coffrets cadeaux), incarne aujourd’hui la 104e fortune du pays (1,2 milliard d’euros). Un capital certes bien inférieur à celui de Mohed Altrad ou du Docteur Wild, les sugar daddies de Montpellier et de Paris, mais un héritage suffisamment éloquent pour rassurer le gendarme financier du rugby professionnel quant au sérieux du nouveau projet biarritz.

Auditionnés ce mardi par l’Autorité de régulation du Rugby (A2R), les nouveaux propriétaires du BO ont présenté leur projet au gendarme financier. Ils ont ensuite dévoilé les noms des nouveaux partenaires pour les accompagner dans cette aventure.https://t.co/317T2sMlTt

– RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) 8 mai 2024

Stérine ? Considéré comme l’une des figures marquantes de la droite conservatrice française, fervent catholique et considéré par certains comme le chevalier de « l’anti-wokisme », il a été récemment décrit dans L’Express comme « L« le milliardaire qui veut évangéliser la France » et, dans les colonnes de l’Humanité, comme « Lle saint patron de l’extrême droite française », qu’il a néanmoins défendu dans un article du Monde. Fiscal exilé en Belgique (il vit au sud de Bruxelles), il a annoncé l’année dernière qu’à sa mort, il déshériterait ses cinq enfants et léguerait toute sa fortune à diverses causes caritatives. Récemment, le nom de Pierre-Edouard Stérin a également fait l’actualité puisque le milliardaire originaire d’Évreux (Eure) s’est montré intéressé par le rachat du magazine Marianne, dont le repreneur n’est pas encore connu.

Chanel, Rolex : des dossiers pour un avenir à court terme

Le feuilleton biarritz touche-t-il donc désormais à son épilogue ? C’est en effet probable et à ce sujet, le battage médiatique qui a accompagné le projet de rachat de Shaun Hegarty, bruit de fond disproportionné au vu des résultats actuels du quatorzième club de Pro D2, prouve que Jean-Baptiste Aldigé, l’ancien président de l’entité basque avait raison quand il parlait du BOPB « comme l’une des plus belles marques du rugby professionnel, au même titre que le Stade Toulouse et le Stade Français ; un club qui a marqué les débuts du rugby professionnel et qui reste encore aujourd’hui ancré dans l’inconscient collectif du pays ».

D’après ce que l’on sait, les acheteurs du BOPB voudraient enfin surfer sur l’image « grand luxe » de la ville de Biarritz et cette semaine, on apprend aussi que des marques comme Chanel ou Rolex, visiblement soucieuses d’associer à long terme leur réputation à celle de la ville de Biarritz, pourrait un jour devenir sponsor maillot du BOPB. D’ici là, l’Autorité de régulation du rugby doit néanmoins valider le dossier qui lui a été présenté mardi après-midi…

Cammile Bussière

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