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Pro D2 – Andy Bordelai (Vannes) : « On veut tous marquer l’histoire du club en étant, au moins, en finale »

Ce vendredi, Vannes reçoit Béziers en deuxième demi-finale de division (21 heures). Les Vannais d’Andy Bordelai s’étaient fixés pour objectif d’accueillir cette avant-dernière marche. Mais le pilier l’affirme, après trois défaites à ce stade de la compétition par le passé, le RCV vise après une saison dans les deux premiers, au moins, une finale !

Comment se sent-on à quelques heures du match qu’on attend depuis des mois ?

Il y a beaucoup de hâte ! Tous les efforts depuis la préparation en juin ont été déployés pour vivre le(s) match(s) à venir.. Pour ma part, comme pour tous les gars de l’équipe, j’ai hâte d’y être, il y a de l’excitation. Nous avons travaillé sérieusement à l’entraînement, mais il y avait le sourire. Nous savons où nous voulons aller !

L’année dernière, vous avez disputé votre phase finale à l’extérieur. Organiser cette année était-il votre objectif numéro un ?

On s’est fait comprendre les choses dès le début de saison. On ne nous attendait pas trop lors de la phase finale l’année dernière mais nous avons joué une mi-temps. L’objectif cette saison était de terminer parmi les deux premiers. Ne pas y être aurait été un échec compte tenu de nos ambitions, de la qualité du groupe et du jeu mis en place. Il y a eu des hauts et des bas cette saison mais nous avons respecté le deal. Mais j’avoue qu’être en demi-finale n’était que la première partie de l’objectif, on ne veut pas s’arrêter là, on veut aller au bout, très clairement, pour faire quelque chose d’historique. Le club commence à vivre la demi-finale donc nous voulons tous marquer l’histoire du club en étant, au moins, en finale. C’est l’objectif ! Mais être en finale serait quelque chose de très important. Ensuite, nous verrons !

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C’est une des premières fois que Vannes sera favori. Comment comprenez-vous ce statut ?

Ce costume favori, on essaie de ne pas trop y penser, de ne pas se mettre de pression, on va essayer d’aborder ce match comme un autre et d’être fort dans les secteurs qui peuvent gagner ce match.

Dans ces secteurs, il y a une mêlée. Béziers a souffert face au gros peloton de Brive. Allez-vous insister là-dessus ?

J’ai regardé le match mais il faut savoir que Brive est la meilleure mêlée du championnat. Il n’y a pas beaucoup de vérités dans ce domaine. Mais nous sommes conscients de nos atouts et cela comptera beaucoup dans ce type de rencontres, il ne faut pas les rater.

Les Bretons sont solides en mêlées fermées.
Les Bretons sont solides en mêlées fermées.
Icon Sport – Eddy Lemaistre

Des piliers qui mangent un régime breton, est-ce le secret de vos bonnes performances en mêlée ?

(rires) Non, je n’aime pas le kouign amann. Et je ne mange pas beaucoup de galettes de saucisses… Notre secret, c’est beaucoup de travail. En une semaine, nous effectuons plusieurs entraînements Scrum de haute intensité. C’est du travail technique, personnel, du renforcement musculaire…

Béziers a réalisé un match épuisant en barrage, votre fraîcheur sera-t-elle un avantage ?

Ça a beaucoup touché ! Mais le danger pour nous est que Béziers est dans le rythme pour la phase finale. Ils ont fait un gros match, ils savent à quoi s’attendre. On s’est bien préparé la semaine dernière, mais ce n’est pas pareil. Avec l’intensité de leur barrage, ils sont dans le rythme.

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Quand on connaît la ferveur du rugby à Vannes, n’était-ce pas trop dur d’aller chercher son pain ou de faire ces courses cette semaine ?

Nous voyons beaucoup d’affiches qui ont été collées dans la ville cette semaine, mais ce n’est pas grave. On sent que tout le monde est concerné. Peu importe où vous allez, centres commerciaux, boulangeries, etc. il y a toujours un mot qui est fait ou une affiche pour nous encourager. Mais ça va, je peux sortir tranquillement.

La Rabine sera ???????? \ud83d\udd25

Vous étiez plus de 3 000 connectés, en file d’attente, dès la réouverture de la billetterie grand public à 18 heures.
Toutes les places remises en vente ont été réservées en quelques minutes \ud83d\ude4c

????? pour votre soutien \ud83d\udc99#FiertéBretonne pic.twitter.com/zF3KhcrFm2

– Rugby Club de Vannes (@RugbyClubVannes) 29 mai 2024

Attendez-vous une ambiance encore plus particulière dans ce contexte de phase finale ?

La Rabine dans ces matches, on m’a beaucoup félicité ! L’année dernière, j’ai vécu les barrages et la demi-finale à l’extérieur. Je n’ai pas encore joué de match de finale à domicile. Apparemment, il y a quelque chose de sympa qui a été organisé donc je m’attends à beaucoup d’excitation !

Vous avez eu beaucoup d’émotions lors du match contre le CAB où les titulaires, comme vous, ont été mis à l’honneur. L’aurez-vous encore contre l’ASBH pour, peut-être, votre dernière à La Rabine ou est-ce que cette cérémonie vous a permis de laisser ça de côté pour cette demi-finale ?

En effet, j’ai été très ému après Brive. J’ai passé trois ans ici, j’ai rencontré beaucoup de gens exceptionnels. Dans ma tête, je savais que ce n’était pas mon dernier match ici, mais il y a toujours la symbolique du dernier match de la saison régulière, on m’a donné le cadre… C’était particulier, je me suis dit que c’était mon derniers matches avec le club et j’ai repensé à mes trois années ici qui sont finalement passées très vite. Ceci étant réglé, maintenant que l’émotion est un peu partie, je me concentre pleinement sur l’athlète !

Que retiendrez-vous de ces trois années dans le Morbihan avant de migrer à Bayonne ?

Les joueurs changeaient, mais à chaque fois, il y avait un groupe qui vivait vraiment bien ! Ce furent trois belles années en termes d’ambiance. Je ne m’attendais pas à vivre une telle expérience en arrivant ici car, à la base, je n’allais être prêté que pour une saison. Au final, je suis resté trois ans au total et chaque année a été significative. Jouer ma première phase finale ici était également important. Sportivement, à Vannes, j’ai progressé en mêlée mais aussi dans ma manière d’aborder les matchs, de bien gérer la pression, d’être régulier. La Pro D2 est exigeante, on joue les uns après les autres. J’ai appris à me gérer pour rester efficace. Côté météo, je n’ai pas été trop dépaysé car je ne vais pas vous mentir, il pleut souvent aussi en région parisienne… Mais quand je suis arrivé, j’ai mis du temps à m’adapter car, même s’il fait très beau En ville, ça bouge moins qu’en Ile-de-France.

Cammile Bussière

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