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Prix ​​Nobel d’économie 2024, Daron Acemoglu a récemment salué les réformes d’Emmanuel Macron

Prix ​​Nobel d’économie 2024, Daron Acemoglu a récemment salué les réformes d’Emmanuel Macron
Déjà lauréat de la médaille John Bates Clark en 2005, Daron Acemoglu a remporté le prix Nobel d'économie ce lundi 14 octobre 2024.
alliance photo / dpa/alliance photo via Getty I Déjà lauréat de la médaille John Bates Clark en 2005, Daron Acemoglu a remporté le prix Nobel d’économie ce lundi 14 octobre 2024.

alliance photo / dpa/alliance photo via Getty I

Déjà lauréat de la médaille John Bates Clark en 2005, Daron Acemoglu a remporté le prix Nobel d’économie ce lundi 14 octobre 2024.

ÉCONOMIE – Une satisfaction. Lauréat du prix Nobel d’économie cette année aux côtés de Simon Johnson et James A. Robinson, l’économiste turco-américain Daron Acemoglu a récemment défrayé la chronique en portant un regard relativement positif sur les réformes économiques menées par Emmanuel Macron depuis 2017.

Ce lundi, à Stockholm, il a été récompensé avec ses collègues pour leur travail sur « comprendre les différences de prospérité entre les nations « . Avant de recevoir ce lundi 14 octobre la prestigieuse récompense, le professeur d’économie au Massachusetts Institute of Technology (MIT) s’est penché sur le cas de la France dans une interview accordée à L’Express juillet dernier.

Spécialiste du rôle des institutions dans le développement économique et politique des pays, il estime que les réformes économiques mises en œuvre depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir  » ont généralement porté leurs fruits « .

Réforme des retraites ? « Pas reconnu à sa juste valeur »

Daron Acemoglu pointe notamment le taux de chômage des jeunes qui « n’avait pas été aussi bas  » Depuis «  environ vingt ans « , même si c’est  » toujours élevé par rapport à la moyenne européenne « . L’économiste note également « plus de création d’emplois » et «  signes de reprise économique » visible. Après la crise financière de 2008 et malgré la récente pandémie de Covid-19, l’économie française est, à ses yeux, « bien mieux aujourd’hui qu’il y a dix ans « .

S’il reconnaît que le président français n’a pas réussi à résoudre  » quelques problèmes fondamentaux » comme la faible croissance de la productivité et le manque de création d’emplois de qualité, l’économiste porte un regard sévère sur les Français. Pour cela, le professeur cite l’exemple de la réforme des retraites, qu’Emmanuel Macron « j’avais raison de faire « , même si ce n’est pas le cas  » reconnu à sa juste valeur par les Français.

Daron Acemoglu reconnaît cependant que cette réforme était « imposé de manière désordonnée « .

Il ajoute que la personnalité du locataire de l’Élysée et « la manière dont la situation politique française a été façonnée ces dernières années, notamment à l’époque des gilets jaunes » n’ont pas été d’une grande aide. Il reconnaît également que lors de cette « période mouvementée « , le style de leadership du président français » ça n’a pas vraiment fonctionné « .

Trouver le bon équilibre pour l’immigration

Concernant les difficultés de la France, il note que la montée de l’extrême droite joue un rôle important dans la dépréciation des réformes de l’exécutif. Le RN, notamment, évoque des thèmes comme « protéger les travailleurs et protéger les gens des mondialistes « , au moment d’un « sstagnation des salaires et peut-être aussi une immigration que les populations jugent incontrôlable « .

 » Les politiciens antidémocratiques parlent désormais le langage de la démocratie » après des années de « des politiques hautement technocratiques « . Conséquence ?  » La population finit par tourner le dos à la démocratie et plus particulièrement aux candidats les plus centraux », dit-il.

Parmi les solutions qu’il avance pour permettre à la France d’avancer, il cite la nécessité d’augmenter les salaires » décent  » Et  » partagé entre différents groupes démographiques et groupes de compétences « . Ou une utilisation réfléchie de l’intelligence artificielle sur le lieu de travail, au service de la prise de décision des travailleurs plutôt qu’une forme d’automatisation du travail. Daron Acemoglu salue également le travail de la France et de l’UE pour réglementer l’utilisation de l’intelligence artificielle.

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