Annoncé en juin 2023, le doublement de la contribution forfaitaire sur les consultations médicales entre en vigueur le 15 mai. Les assurés paieront désormais deux euros de leur poche.
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Le début du mois apporte toujours son lot de changements en France. Revalorisation des prestations sociales, participation forfaitaire des salariés lors du recours au compte de formation professionnelle (CPF), conditions d’accès au dispositif MaPrimRenov’… Franceinfo fait le point sur ces nouveautés attendues à partir du 1er mai 2024.
Les prestations sociales sont augmentées de 4,6%
Chaque année, plusieurs prestations sociales et familiales ainsi que certains minima sociaux voient leurs montants augmentés. Pour mieux prendre en compte le niveau de l’inflation, les prestations sociales avaient augmenté de 1,6% au 1er avril 2023. En 2024, le niveau de revalorisation a été établi à 4,6%. Actée le 29 mars, cette mesure sera effective à partir du 6 mai, précise le ministère du Travail, de la Santé et de la Solidarité. Le montant de l’allocation pour adultes handicapés (AAH) est fixé à 1 016,05 euros (+44,68 euros), la prime d’activité à 622,63 euros (+27,37 euros), le RSA à 635,71 euros (+27,96 euros) et la solidarité spécifique. allocation à 570,30 euros (+25,2 euros).
Le montant restant à payer pour une consultation passe à 2 euros
Après déduction de l’Assurance maladie, les patients devront désormais payer 2 euros après une consultation chez le médecin ou des examens de biologie médicale et de radiologie au lieu d’un euro. Cette mesure entre en vigueur le 15 mai. Face à la dégradation des comptes de la Sécurité sociale, le gouvernement a décidé en janvier de faire payer un peu plus aux patients leurs consommations de soins, en augmentant la part non remboursée par l’Assurance maladie. Afin que les personnes ayant le plus grand besoin de soins ne soient pas pénalisées par cette hausse des restes à charge, les deux plafonds annuels, l’un pour les franchises, l’autre pour les cotisations forfaitaires, sont maintenus à 50 euros chacun, précise le ministère de l’Éducation. Santé.
Le recours au CPF est soumis à cotisation
Désormais, les salariés devront s’acquitter d’une cotisation forfaitaire de 100 euros lorsqu’ils utiliseront leur compte de formation professionnelle (CPF) pour financer leur permis de conduire, un diplôme ou une certification professionnelle. Début février, le ministre des Comptes publics, Thomas Cazenave, avait annoncé cette mesure dans le cadre du plan d’économies de 10 milliards. Adoptée dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances 2023, cette mesure est prévue pour le 1er mai.
Le décret est paru le 29 avril au Journal officiel. Cette somme de 100 euros est amenée à évoluer. « Ce montant est réévalué, au 1er janvier de chaque année, au prorata de l’évolution de la moyenne annuelle des prix à la consommation hors tabac, calculé sur la base des douze derniers indices mensuels de ces prix. », est-il précisé. Le montant sera « fixé chaque année par arrêté conjoint des ministres chargés de la formation professionnelle et du budget ».
Le prix de référence du gaz augmente à nouveau
Après une tendance à la baisse ces derniers mois, mauvaise nouvelle pour les consommateurs de gaz naturel : la facture risque d’augmenter en mai pour chaque MWh consommé pour le chauffage ou l’eau chaude. Le 10 avril, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a dévoilé son prix de vente de référence du gaz. « Le prix moyen de référence TTC a augmenté de 1,4% entre avril et mai 2024, passant de 109,71 euros/MWh à 111,19 euros/MWh », détaille la CRE dans un communiqué publié mi-avril. La commission explique cette augmentation par « une légère hausse des prix du marché de gros du gaz naturel, en baisse depuis fin 2023 ». Instauré parallèlement à la disparition du tarif réglementé en juin 2023, ce prix de référence est publié à titre indicatif et « reflète les coûts supportés par les fournisseurs pour la fourniture de gaz naturel à un client résidentiel »explique la CRE.
Les conditions d’accès à MaPrimeRénov’ s’assouplissent
Principale aide de l’État pour financer les travaux de rénovation énergétique des logements, les conditions d’accès à MaPrimeRenov’ changent à partir du 15 mai. Auparavant obligatoire pour bénéficier des aides publiques, il ne sera plus nécessaire pour un propriétaire de présenter un diagnostic de performance énergétique (DPE). ) ou un audit thermique réalisé par un spécialiste jusqu’au 31 décembre 2024 dans le cadre d’une rénovation, comme annoncé par le gouvernement.
Autre mesure prévue par le décret, les propriétaires pourront toujours bénéficier d’une aide pour installer un système de chauffage décarboné, « quel que soit le label de son logement», précise le site Service-public.fr. Et ce, jusqu’à la fin de l’année.